Colza : comment bien le réussir ?
Revue de détail de la marche à suivre.
Pour mieux résister à la présence des insectes d’automne, la croissance du colza doit être continue du stade 4 feuilles (20 g/plante au 20-25 septembre) à l’entrée de l’hiver (45 g/plante au 1er décembre). Pour y parvenir, il doit consommer 60 à 70 unités d’azote, soit une biomasse aérienne de 1 200 g/m² au minimum sans rougissement du feuillage. Pour cela, un enracinement performant à l’entrée de l’hiver (le pivot doit atteindre 15 cm au moins) est indispensable. Le travail du sol doit donc être adapté à la structure de la parcelle pour permettre un bon enracinement.
Assurer une bonne alimentation en azote et phosphore
Les fournitures du sol assurent cette alimentation dans la majorité des cas. Il existe des situations avec peu de reliquats azotés post-moisson (argilo-calcaire superficiel notamment) pour lesquelles le colza n’est pas en mesure de prélever ses besoins.
Dans ces situations, privilégier les parcelles avec apports réguliers de produits résiduels organiques (fumiers, lisiers, compost, fientes). Ensuite, positionner les apports de produits résiduels organiques avant le colza. Enfin, utiliser des légumineuses en plantes compagnes du colza.
En sol peu pourvu en phosphore ou en sol calcaire avec des blocages connus, Terres Inovia conseille d’apporter du phosphore en fin d’été avant le colza. Et pour cause. C’est en automne que le colza consomme le plus de phosphore. Les légumineuses plantes compagnes consomment également du phosphore.