Récolte
Colza : une production qui pourrait atteindre 5,6 Mt
Le colza pourrait dégager un rendement insepéré suite aux dégâts de gel.
Malgré le gel de cet hiver qui a affecté 350 000 hectares de colza, les rendements sont plutôt bons. La production de colza devrait être comprise entre 5,25 Mt et 5,6 Mt, selon les chiffres du Centre technique interprofessionnel des oléagineux et du chanvre (Cetiom) donnés à la presse le 1er août. Dans le détail : on compte sur moins de 10 à 20 q/ha de rendement pour les parcelles les plus impactées par le gel et de 20 à 30 q/ha pour celles moins impactées par le gel mais qui ont subies des problèmes sanitaires (Bretagne, Pays de la Loire) ou des attaques de larves du bourgeon terminal ou d’altises (Cher, Aube, Poitou-Charentes). La grande majorité des surfaces auront un rendement supérieur à 30 q/ha, y compris dans le sud, ce qui est exceptionnel. Les régions qui auront un fort rendement sont : le Poitou-Charentes le Limousin et le Sud-Est. «C’est un rattrapage inespéré compte tenu des dégâts du gel», lance Bernard de Verneuil, président du Cetiom. Les conditions climatiques inhabituelles, avec des pluies continues de la floraison jusqu’à la récolte et l’absence de problème sanitaire marqué, ont permis une compensation exceptionnelle par le poids de mille grain (PMG) avec des valeurs pouvant dépasser 6g. Concernant la qualité de la récolte, celle-ci est plutôt bonne avec des taux d’huiles assez élevés supérieurs à 44-45 % en moyenne. Au 1er août, la récolte avait 10 jours de retard. «Ca n’impactera pas les semis mais ça serait bien qu’il pleuve», commente Bernard De Verneuil.
Dégâts du gel
Les régions les plus touchées par le gel sont la Lorraine, le nord de la Bourgogne et l’est de la Champagne-Ardenne. «Près de 50 à 60 000 hectares de parcelles ont été retournés suite aux dégâts du gel», selon le directeur technique du Cetiom, Fabien Lagarde. «La date de semis a eu un impact important lors de la période du gel», ajoute-t-il. Environ 30 à 40 000 hectares auront des rendements inférieurs à 10 quintaux/hectares, voire non récoltés, en raison d’un envahissement par les adventices et d’un abandon par les producteurs. Lors de la présentation des estimations pour le colza, Fabien Lagarde a été interrogé sur l’impact de l’interdiction du Cruiser pour la production. «Le retrait du Cruiser ne devrait pas poser de problèmes», a assuré le directeur technique. «Cela aurait été problématique si le retrait avait été annoncé tardivement, mais là, quasiment aucun lot n’était déjà enrobé», explique-t-il.