Salon international de l’agriculture
Comment la Région entend soutenir ceux qui travaillent pour elle
Les filières pêche et agriculture des Hauts-de-France ont été particulièrement mises en avant pour leur contribution à l’économie régionale lors d’une journée «Hauts-de-France» au Sia, porte de Versailles à Paris.
Les filières pêche et agriculture des Hauts-de-France ont été particulièrement mises en avant pour leur contribution à l’économie régionale lors d’une journée «Hauts-de-France» au Sia, porte de Versailles à Paris.
Des discours plus courts qu’à l’accoutumée pour, semble-t-il, laisser plus de temps aux déambulations et aux échanges directs entre élus régionaux et producteurs. C’est dans cet esprit qu’a été inauguré ce mercredi 28 février le stand de la Région Hauts-de-France dans le pavillon 7 du parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Premier à prendre la parole, le président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a d’abord tenu à faire applaudir les représentants des filières pêche et agriculture par l’assemblée.
«Envie de faire plus»
Après avoir appelé à ce que ces deux filières soient «reconnues» et «respectées» au niveau national «pour ce qu’on leur doit», Xavier Bertrand a assuré que la France, et qui plus est la région qu’il préside, «a besoin d’une pêche forte et d’une agriculture forte». «Ce n’est pas être passéiste que de soutenir deux secteurs qui ont leur importance», a-t-il déclaré sous une nouvelle salve d’applaudissements. Ce soutien, a-t-il encore assuré, «il n’est pas que le fait de la Région. On le fait avec les départements». Et d’inviter les présidents des conseils départementaux de l’Oise et de la Somme à prendre la parole. Pour la Somme, Stéphane Haussoulier a témoigné de son «bonheur» d’avoir pu associer le Département au stand régional. «Nous avons déjà envie de renouveler l’expérience et des idées pour l’an prochain», a-t-il assuré. Et de souhaiter dans le même temps «faire plus pour notre agriculture, avec la Région.» Président de la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, Laurent Degenne a rappelé la vocation «nourricière» de l’agriculture régionale des Hauts-de-France et ses atouts d’abord ; sa philosophe ensuite : «Il ne s’agit pas de mettre l’environnement à la poubelle, mais de veiller à ce que la protection de l’environnement ne prenne pas le pas sur notre capacité à produire alors que nous adaptons sans cesse notre agriculture pour la rendre plus durable.» En matière de gestion de la ressource en eau, il a appelé à un «changement de méthode» et à des «investissements». «Les agriculteurs ne sont pas contre l’écologie, a-t-il encore défendu. La preuve, ils en font tous les jours et vivent dedans.»
Soutien et expertise
Selon sa formule fétiche – il aime à rappeler qu’il veut «se battre» pour des causes qui lui sont chères et chères aux Hauts-de-France –, Xavier Bertrand a assuré vouloir se «battre au côté des agriculteurs». L’habitude qu’il a prise d’interpeller les ministres en charge de différents sujets, dont l’agriculture ou les transports, en témoigne. Pour cela, s’il sait pouvoir compter sur les Départements, il veut également s’entourer de parlementaires, dont le sénateur du Pas-de-Calais François Rapin pour les questions relatives à la mer ou le député axonais Julien Dive en ce qui concerne l’agriculture. En écho à la colère des agriculteurs qui s’est exprimée au cours des dernières semaines, il le souligne, un poil moqueur : «Tout ne sera pas réglé pendant le salon…» Quant à la capacité de la Région à répondre à un certain nombre de questions, le ton se voulait engagé : «Nous devons faire mieux. Nous devons améliorer notre façon de traiter certains dossiers, comme l’aide aux jeunes agriculteurs. Les choses doivent aller plus vite.» Seulement, a-t-il défendu, «si nous avions plus de marges de manœuvre, ce serait plus facile.» Vice-présidente en charge de l’agriculture, Marie-Sophie Lesne rappelait pour sa part que «le défi du renouvellement des générations est immense…»
En conclusion de son intervention, Xavier Bertrand a invité tout un chacun «à aimer la pêche et l’agriculture tout au long de l’année, et pas seulement pendant les quelques jours du Salon…» Sous de nouveaux applaudissements.
Miss France 2024 et le Maroilles
Après avoir été désigné «fromage préféré des Français» fin de semaine dernière lors du Salon international de l’agriculture par un sondage organisé par la radio RTL, le Maroilles, emblématique fromage de la Thiérache, entre le sud du Nord et le nord de l’Aisne s’est trouvé une ambassadrice de charme : Ève Gilles, miss France 2024. Invitée à participer à l’inauguration de l’espace «Hauts-de-France», se prêtant volontiers au jeu des selfies, Miss France 2024 a été présente toute la matinée au milieu des spécialités régionales. Pour la remercier de sa présence, Xavier Bertrand lui a remis la médaille du Conseil régional. «Encore une surprise», pour la jeune femme qui a déclaré «être honorée de l’invitation». «Il est important pour moi d’être là, pour vous qui m’avez soutenu», a-t-elle ajoutée face à un public nombreux, agriculteurs ou simples visiteurs. Élue Miss France, Ève Gilles n’en oublie pas pour autant d’où elle vient : «je suis l’ambassadrice de la France, c’est vrai, mais aussi de ma région. Et j’en suis fière». Avant de conclure par une gourmandise : «Il n’y a bien que dans notre région que je peux manger une glace au maroilles…»