Emploi
Conducteur de bus et agriculteur, la double-activité heureuse
Chaque jour de la semaine, 250 bus Transdev-CAP (Les Courriers automobiles picards) sillonnent les routes régionales, principalement pour conduire les enfants à l’école. L’entreprise recrute. Le profil d’agriculteur double-actif correspond parfaitement.
Chaque jour de la semaine, 250 bus Transdev-CAP (Les Courriers automobiles picards) sillonnent les routes régionales, principalement pour conduire les enfants à l’école. L’entreprise recrute. Le profil d’agriculteur double-actif correspond parfaitement.
Depuis quatorze ans, un bus est garé à côté des tracteurs de la cour de ferme de Pascal Degand, à Metz-en-Couture (62). Chaque matin de la semaine, en période scolaire, c’est au volant de ce car des Courriers automobiles picards (désormais Transdev) que l’agriculteur double-actif commence sa journée. «Cette deuxième activité me permet d’améliorer mon train de vie et d’acheter du beau matériel pour mon exploitation», sourit le fou de ferraille. «Travailler chez nous permet de mettre du beurre dans les épinards», ajoute Catherine Roger, chargée de mission recrutement chez Transdev-CAP.
L’entreprise spécialisée dans le transport scolaire, mais aussi dans les lignes régulières et le tourisme, cherche à recruter des agriculteurs comme Pascal. «Les agriculteurs sont des personnes fiables, courageuses, qui connaissent les routes de campagne par cœur et qui ont l’habitude de conduire de gros gabarits. Ils sont les profils que nous recherchons particulièrement pour conduire nos cars», assure Catherine Roger, elle-même fille d’agriculteur.
Environ quatre-vingt postes sont à pourvoir dans tous les Hauts-de-France. Les conditions : avoir au moins vingt et un ans, et être titulaire d’un permis D au mieux, B au moins, car Transdev propose une formation (gratuite) de trois mois pour cela. Pascal Degand, lui, a passé son permis à l’armée, sans se douter qu’il en ferait son deuxième métier un jour. «Beaucoup de nos anciens chauffeurs sont dans ce cas. Ne plus bénéficier de ce passage de permis fait que nous avons plus de mal à recruter», constate Pascal Andrieux, contrôleur des transports. Pour le reste, Transdev-CAP ne demande ni diplôme, ni CV... «Il faut juste être motivé, ponctuel, et avoir envie de se mettre au service des autres.» La relation avec les enfants est primordiale. «Il faut savoir les prendre, prévient l’agriculteur-chauffeur. Il ne faut pas s’énerver, mais ne pas trop blaguer non plus… Il faut trouver le juste milieu.»
Côté agriculteurs, l’activité est assez compatible avec le travail dans les exploitations. «Il s’agit d’horaires du matin et du soir surtout, avec des périodes creuses pendant les vacances scolaires. Cela signifie du temps libre pour les temps forts de l’exploitation : la moisson, les semis…» Les contrats proposés sont des CDI, généralement à temps partiel, de 28 ou 30 heures hebdomadaires. Pascal Degand, lui, effectue trente-cinq heures par semaine, de 5h20 à 8h30 et de 16h40 à 19h en semaine, et un samedi sur deux. Il est installé sur 60 ha (céréales, betteraves et endives), avec une activité plus intense d’octobre à mars, lors de la saison des endives. «C’est une question d’organisation. Pour moi, c’est un peu plus la course l’hiver, mais on peut tout prévoir à l’avance grâce aux horaires fixes.» Un des gros avantages est la possibilité de rentrer avec le bus chez soi. «Je n’ai aucun frais de transport pour aller travailler, et c’est un sacré gain de temps.»
Une organisation souple
Ce qu’il apprécie par-dessus tout est l’ambiance familiale que le groupe a su conserver. Pascal Andrieux chouchoute ses chauffeurs. «Je fais en sorte que tout se passe bien pour eux. J’adapte les plannings à leurs impératifs. Je suis à leur écoute s’il y a un accro, une déviation, un groupe d’élèves perturbateurs…» Ce 16 mai, Pascal Degand planifiait justement l’échange de son car contre un autre doté d’une boîte automatique, qui devrait soulager ses maux d’épaules. «Tu peux venir le chercher à partir de 14h, mais si ce n’est pas possible, ça peut attendre demain matin», le rassurait Pascal Andrieux.
Contact : academietransdev.hdf@transdev.com, Catherine Roger : 06 34 46 07 36