Conserves, surgelés et confinement, un trio gagnant
Les ventes de légumes transformés ont connu un pic en 2020 qualifié de « sans précédent » par l’interprofession des légumes transformés (Unilet). Décryptage.
Les ventes de légumes transformés ont connu un pic en 2020 qualifié de « sans précédent » par l’interprofession des légumes transformés (Unilet). Décryptage.
Qu’est ce pousse les consommateurs à acheter des légumes en conserves et/ou surgelés, qui plus est en période de crise comme celle que l’on est encore de vivre ? Les réponses sont à chercher dans une enquête CSA réalisée pour Unilet : la praticité et la facilité à les conserver. Ces arguments sont en effet partagés par plus de 9 Français sur 10.
Dans le contexte inédit lié à la Covid-19 en 2020, les achats des ménages en magasins ont enregistré des croissances « records », selon l’interprofession des légumes en conserves et surgelés : +8,5 % en volume pour les surgelés et +7,7 % pour les conserves sur les 9 premiers mois 2020 par rapport à la même période en 2019.
Les périodes de confinements ont quant à elle entraîné de forts pics de consommation : +31 % pour les surgelés et +28 % pour les conserves en volume lors du confinement du printemps, et + 50 % en valeur pour les légumes cuisinés surgelés ainsi que pour les légumes en conserve la semaine amorçant le confinement de l'automne.
Cette hausse de la consommation est-elle durable ? Tout porte à croire que oui, selon l’enquête CSA. Interrogés en décembre sur leurs intentions, 77 % des Français disaient vouloir maintenir ou augmenter leur consommation de légumes en conserve et 85 % pour les légumes surgelés.
Des usines au travail 7 jours sur 7
Du côté de l’amont, ce regain d’intérêt pour la production de légumes transformés n’a pas été sans conséquences. Il a fallu que producteurs, et surtout transformateurs et distributeurs, s’adaptent : « La filière s'est donné les moyens de réassigner rapidement ses offres dédiées à la RHD aux circuits de distribution à domicile, mais il a fallu attendre la campagne estivale pour refaire des stocks de légumes sous haute tension, qui avaient été produits avant la crise, lors de la campagne de 2019 », explique-t-on à l’interprofession. Du côté de la production, on se souviendra que la météo avait été défavorable aux cultures et aux récoltes. Les sites de transformation ont quant à eux tourné à plein régime, 24 h/24 et 7 j/ 7, pour les conserver dans les meilleures conditions.