Contre l'agribashing, la cellule Déméter 80 officiellement créée
Les parties prenantes de la cellule Déméter 80 s'engagent aujourd'hui à mener des actions conjointes pour prévenir les actes de malveillance envers le monde agricole.
Dans la mythologie grecque, Déméter est la déesse de la terre cultivée, de la terre fertile, de l'agriculture et des moissons. Dans le monde réel d'aujourd'hui, c'est le nom donné à une cellule mise en place sous l'autorité de la préfecture de la Somme pour lutter contre l'agribashing et les actes malveillants envers les agriculteurs.
« Dans un contexte de multiplication des actes d'incivilité et d'intimidation envers les professionnels de l'agribashing, Muriel Nguyen, préfète de la Somme, met en place l'observatoire de l'agribashing », précise un communiqué de la préfecture. Cette mise en place officielle a lieu ce jeudi 15 octobre, à Amiens. A cette occasion, une convention doit être signée entre les différents acteurs locaux.
Neuf acteurs mobilisés
Ces acteurs, qui sont-ils ? Autour de la table, ce matin, on devrait retrouver la préfecture de la Somme représentée par la préfète de la Somme, Muriel Nguyen, le procureur de la République, Alexandre de Bosschere, la FDSEA 80, les Jeunes Agriculteurs de la Somme, la Chambre départementale d’agriculture de la Somme, la MSA de Picardie, le groupement de gendarmerie départementale, Le Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Somme (SDIS80) ou encore l'association des maires de la Somme.
La création de cette cellule départementale est en réalité une déclinaison de la convention nationale signée le 13 décembre 2019 entre la ministère de l’Intérieur, la direction générale de la gendarmerie nationale, la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles et les Jeunes Agriculteurs visant à lutter contre les atteintes contre les exploitations agricoles.
Hostilité de certaines ONG
Dans le texte de la convention qui sera signé, chacune des parties prenantes a une mission bien définie. Tandis qu'il sera demandé aux uns de favoriser les échanges entre forces de l'ordre et monde agricole, d'autres sera chargés de répondre aux besoins de mise en sureté des exploitations agricoles. La promesse de la cellule Déméter est aussi de traquer et de neutraliser les auteurs de menaces envers le monde agricole, y compris lorsque celles-ci ont lieu « dans le cyberespace ».
On comprend mieux ainsi l'hostilité de certaines organisations à la mise en place de cet outil, à l'image des associations L214 – elle a saisi la justice contre la mise en place de la cellule nationale Déméter en juillet 2020 –, Pollinis, Générations Futures ou encore le réseau des magasins Biocoop.