Crédit Agricole : 6 milliards d'euros de nouveaux crédits pour l’agriculture
L’agriculture, îlot de croissance des crédits pour le réseau Crédit Agricole en 2012.
La Fédération nationale du Crédit Agricole (Fnca) a présenté les résultats des trente neuf Caisses régionales le 3 avril à Paris. «Nous avons une activité commerciale soutenue», annonce Dominique Lefebvre, président de la Fnca. Les Caisses régionales affirment leur solidité, avec un produit net bancaire en hausse de 3 %. L’agriculture a notamment le vent en poupe «grâce à une conjoncture céréalière favorable». En effet, ce secteur a augmenté ses réalisations de crédit de 2,90 % entre 2011 et 2012, pour un montant total de 6,45 milliards d’euros. A titre de comparaison, l’habitat (achat, construction, travaux) a vu ses nouveaux crédits baisser de 23,4 %, la consommation de 12, 9 %. Au total, les réalisations de crédit par marché ont baissé de 17,7 % entre 2011 et 2012, ce qui donne un total de 56,8 milliards de nouveaux crédits. S'agissant de l’encours de crédits, il atteignait 396 milliards d’euros fin 2012. Le poste principal est l’habitat avec 219 milliards d’euros; l’agriculture représente 34 milliards (avec un taux de pénétration de 88%) et les collectivités locales environ 4,4 milliards.
Renforcer le rôle de banque locale
Le réseau Crédit Agricole entend renforcer son rôle de financeur des activités économiques sur les territoires. Rien d’étonnant à cela. Les aléas de la crise financière ont montré à quel point l’essentiel des risques se concentrait sur la banque internationale. La banque de détail et le financement de l’activité locale restaient le pôle solide du réseau. La Fnca entend renforcer cette situation. Parmi les engagements figure évidemment l’ambition de développer le nombre de sociétaires. En 2012, 415 000 nouveaux sociétaires ont permis d’atteindre le nombre de 7 millions début 2013.
Sur le plan agricole, Dominique Lefebvre a indiqué que le réseau des Caisses régionales reste mobilisé, notamment pour les filières en difficulté. «La filière porcine reste la plus sinistrée», reconnaît-il. Concernant le plan méthanisation, Bertrand Corbeau, le directeur général de la Fnca, trouve que c’est «un plan relativement lourd». Néanmoins, «il serait possible d’accompagner les éleveurs par le biais de structure collective». La Fnca «regarde le dossier avec beaucoup de professionnalisme» en attendant de voir si le projet est «solide et pérenne».