Crise chez Tereos : «Il en va de la survie» du groupe
Le conseil de surveillance de Tereos s’est inquiété le 6 février d’«une crise très importante» pour le groupe sucrier, justifiant l’envoi d’un courrier à l’ensemble des associés coopérateurs. «Si une minorité ne met pas fin à son acharnement à déstabiliser notre coopérative, nous ne serons plus en mesure de garantir sa survie», d’après la lettre du président François Leroux datée du 2 février. Tereos déplore notamment que ses 21 nouveaux conseillers de région, élus en décembre, refusent de participer aux commissions thématiques. Et de mettre en avant la stratégie d’entreprise: «assurer la meilleure rémunération possible en cash à nos productions agricoles et d’en stabiliser le niveau par le bénéfice de la diversification». «Nous avons tenus 40 réunions publiques l’an dernier» pour en débattre auprès d’«environ 10 000 planteurs», a souligné le 6 février François Leroux, lors d’une conférence de presse. En pleine conflit sur la gouvernance - des frondeurs ont mené une pétition pour une nouvelle AG - Tereos traverse comme les autres acteurs une crise dans le sucre. François Leroux évoque dans sa lettre «un vaste plan de restructuration» chez l’allemand Südzucker, qui vient d’annoncer une baisse de production sucrière allant jusqu’à environ 700 000 t. «Tereos ne prévoit pas de fermer la moindre usine», a-t-il indiqué aux journalistes. Le groupe a toutefois proposé de réduire les surfaces de 5% en 2019, ce que ses planteurs ne semblent «pas trop suivre».