Crise dans l'agroalimentaire : Inaporc rétablit la vérité
L'interprofession porcine s'insurge contre les propos tendancieux incriminant la filière.
Inaporc (l'interprofession porcine) s'insurge dans un communiqué du 8 novembre contre "un discours pernicieux" tenu par des politiques et repris par des médias, tendant à faire porter aux professionnels de la filière porcine la responsabilité de la grave crise que traverse l’agroalimentaire en Bretagne. «Un abattoir breton ferme car les cochons partent en Allemagne !» a-t-on pu lire et entendre. C’est faux, explique Inaporc : "l’exportation de porcs en vif français existe depuis les années 2000 mais dans des proportions nettement plus faibles que ce qui a été martelé. Cette exportation notamment vers la Belgique concerne essentiellement les régions du Nord de la France. Cette filière régionale a su exploiter cette demande belge pour palier au déficit croissant en outils d’abattage. Les exportations d’animaux vivants en dehors du Nord de la France représentent moins de 1 % de la production nationale".
Inaporc rappelle ensuite que "la baisse de la production, les distorsions de concurrence insurmontables (dumping social en Allemagne), les réglementations de plus en plus contraignantes, les taxes et impôts sans cesse en augmentation, les discours anti-viande et anti-élevage sont les vraies raisons de la perte d’emplois dans l’agro-alimentaire français". Les professionnels de la filière porcine demandent donc aux responsables politiques de "prendre des décisions courageuses : suppression de l'écotaxe, allégement des charges sociales dans l'agro-alimentaire, une réelle simplification administrative, et l'obtention à Bruxelles d'un étiquetage de l’origine des viandes porcines vendues à l’état frais et entrant dans la fabrication des produits transformés".