Crise du porc :270 M€ d'aides d'urgence débloquées
Pour accompagner les éleveurs de porcs qui traversent une crise grave, le gouvernement a dévoilé un plan d’urgence avec des aides à la trésorerie et des exonérations de charges. Il veut aussi encourager une bonne application de la loi Egalim 2.
Pour accompagner les éleveurs de porcs qui traversent une crise grave, le gouvernement a dévoilé un plan d’urgence avec des aides à la trésorerie et des exonérations de charges. Il veut aussi encourager une bonne application de la loi Egalim 2.
Au lendemain de manifestations en Bretagne, le gouvernement débloque trois dispositifs d'aides d'urgence totalisant 270 M€ afin de soutenir les élevages de porcs, en proie à une crise «inédite», a annoncé le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie le 31 janvier, à l'issue d'une réunion avec la filière. "Au moins 30 % des éleveurs français risquent de disparaître d’ici 2023", s'est-il alarmé.
Une enveloppe de 75 M€ d'aides à la trésorerie fera l'objet de premiers versements d'ici «deux à trois semaines». Son montant maximal sera de 15 000 € par exploitation «avec transparence pour les Gaec», a précisé le ministre. Pourront y prétendre les élevages dont la ligne de trésorerie à court terme est «utilisée au moins à 80 %» et qui ont «engagé une démarche de PGE» (prêts garantis par l'État, ndlr) qu'elle ait aboutie ou non.
Un deuxième volet de 175 M€ d'aides à la trésorerie en lien avec la crise sanitaire sera versé «courant avril, début mai», après notification à Bruxelles. D'ici le 15 février, le ministère et la filière en définiront les critères d'accès, avec l'objectif que ce dispositif serve aussi à «mettre de la pression dans le tube face à ceux qui ne jouent pas le jeu de la loi Egalim 2», d'après M. Denormandie.
Troisième volet : 20 M€ d'exonérations de charges MSA.
Enfin, "un engagement de contractualisation dans le cadre d’Egalim2, d’un montant maximum de 175 millions d’euros, qui viendra compléter la compensation des pertes des exploitations porcines, selon des critères et des modalités qui devront être précisés en concertation avec les professionnels".
Entre la flambée de l'alimentation animale et un prix morose, la crise actuelle est «probablement l'une des plus graves traversées par le secteur porcin depuis de nombreuses années», selon le ministre.