Comité de bassin Artois-Picardie
Critique sur le plan eau, André Flajolet s'attire les foudres de la profession agricole
À l’occasion d’une interview donnée dans la revue spécialisée du secteur de la construction «Le Moniteur», André Flajolet, président du comité de bassin Artois Picardie identifie la FNSEA comme bloquante dans les démarches visant à limiter la pollution de l’eau. Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, lui répond dans une lettre ouverte.
À l’occasion d’une interview donnée dans la revue spécialisée du secteur de la construction «Le Moniteur», André Flajolet, président du comité de bassin Artois Picardie identifie la FNSEA comme bloquante dans les démarches visant à limiter la pollution de l’eau. Simon Ammeux, président de la FRSEA Hauts-de-France, lui répond dans une lettre ouverte.
À l’occasion de la sortie du Plan Eau dévoilé le 30 mars par Emmanuel Macron, la revue spécialisée du secteur de la construction et des collectivités locales, «Le Moniteur», a réalisé une série d’interviews sur la ressource en eau, sujet qui concerne aussi fortement le secteur de la construction et de l’urbanisme. Parmi les personnes interrogées, André Flajolet, ex-député du Pas-de-Calais et actuel président du comité de bassin Artois Picardie.
Dans les colonnes du Moniteur, André Flajolet note le plan eau «entre passable et assez bien», considérant qu’il y a «deux poids deux mesures entre le monde agricole et les autres aspects de la politique de l’eau». Selon lui, «tous les efforts pour associer les agriculteurs se sont heurtés à une levée de boucliers et nous en payons l’addition, avec seulement 22% des masses d’eau en bon état dans notre bassin. Après les assises de l’eau, le Varenne a consolidé le contrepouvoir de l’agriculture. Cette ficelle un peu grosse a fonctionné à court terme, mais je suis persuadé que sur le temps long, la FNSEA deviendra minoritaire, et qu’on finira par mesurer au quotidien les dégâts issus de l’agriculture intensive et industrielle».
Interrogé également sur l’ambition de porter à 10 % la part des eaux usées recyclées, il ne considère pas cela comme une solution miracle, y voyant plutôt un «risque de créer de nouveaux besoins et de créer des déséquilibres qui menaceraient la biodiversité». La violence du propos d'André Flajolet à l'encontre du monde agricole et de ses représentants n'est pas passée inaperçue. Dans une lettre ouverte que nous publions ci-dessous le président de la FRSEA des Hauts-de-France, Simon Ammeux, apporte un autre point de vue.
La FNSEA coupable de tous les maux selon le président du comité de bassin Artois Picardie, la FRSEA lui répond
“En matière agricole, il ne faut pas oublier que l’usage de l’eau c’est la production de l’alimentation de tous, besoin primaire de l’ensemble de nos concitoyens”
l’usage de l’eau c’est la production de l’alimentation de tous, besoin primaire de l’ensemble de nos concitoyens. Prôner la décroissance, c’est substituer l’alimentation de qualité produite sur le territoire par l’importation de produits alimentaires aux normes de production non maîtrisées. C’est berner le consommateur et faire une croix sur tout un secteur économique.