Daniel Roguet reconduit à la présidence de la chambre d’agriculture
La session d’installation de la chambre d’agriculture s’est déroulée le 12 février à Amiens.
Jean-François Cordet, préfet de la Somme, a accueilli les nouveaux membres de la chambre d’agriculture de la Somme, le 12 février à Amiens, pour la session d’installation. Et c’est sous la présidence temporaire de Daniel Dengreville, doyen d’âge, assisté de Vincent Grocol, le plus jeune de l’assemblée, que l’élection du président a eu lieu.
Daniel Roguet, président sortant, a été reconduit dans ses fonctions. «J’entame ainsi un troisième mandat ; c’est un grand honneur pour moi et je voudrais vous assurer de toute ma motivation et de toute ma détermination à mener à bien cette nouvelle mandature», a-t-il déclaré. «Le rôle de la chambre est d’initier, de rassembler, de catalyser et d’actionner tous les leviers du développement tant sur le plan collectif qu’au niveau de chaque entreprise», a insisté le président.
Les élus de la chambre d’agriculture ont ensuite désigné les membres du bureau (voir encadré de la photo). La composition des autres organes de fonctionnement thématiques de la chambre d’agriculture, les commissions et comités d’orientation, seront définis quant à eux lors de la prochaine session qui se déroulera le 4 avril.
Pour clôturer cette première session, Jean-François Cordet a pointé les nombreuses tâches qui attendent tant la chambre d’agriculture que les services de l’Etat : la programmation de la politique agricole commune, la mise en œuvre d’un plan d’action de modernisation, la coordination des deux dispositifs, national et régional, d’accompagnement à l’installation, la préparation de la nouvelle loi d’avenir de l’agriculture ou encore le renouvellement des chefs d’exploitation.
En conclusion, le préfet a souhaité que «le dialogue constructif et étroit qui existe dans ce département entre la chambre d'agriculture et l’Etat puisse se poursuive» au cours de cette nouvelle mandature.
ILS ONT DIT
Daniel Roguet, président de la Chambre d’agriculture
«Un vrai rôle de force de proposition et d’action»
«La chambre d’agriculture, c’est un peu le «parlement des agriculteurs», puisqu’il est élu au scrutin universel direct. Même si la participation est en baisse en 2013, elle est encore tout à fait exceptionnelle pour des élections professionnelles notamment sur le «collège des exploitants et assimilés» puisque presque 57 % des inscrits se sont mobilisés.
Notre chambre d’agriculture, à la charnière entre les programmes politico-réglementaires et les réalités de terrain, a un vrai rôle de force de proposition et d’action à jouer et même parfois un rôle de «garde-fou». Notre implication, notre combat devrais-je dire, dans la révision des zones vulnérables, en 2012, en est une belle illustration».
Laurent Degenne, 1er vice-président de la chambre d’agriculture
«L’élevage, l’environnement, l’économie, l’installation»
Après l’élection du bureau de la chambre d’agriculture, Laurent Degenne, 1er vice-président de la chambre d’agriculture et président de la Fdsea, a interpelé le préfet, Jean-François Cordet, sur plusieurs points d’actualité : l’élevage, l’environnement, l’économie, l’installation. Son premier propos a porté sur l’environnement puisqu’il a signifié au préfet le recours en cours sur le zonage de l’Authie et qu’il lui a demandé un moratoire de contrôle tant que la situation réglementaire et juridique n’est pas éclaircie.
Sur le volet de l’élevage, Laurent Degenne a rappelé les responsabilités de l’Etat dans la déstabilisation des filières (gestion des volumes, gestion des prix) et a insisté pour que l’année 2013 avec les travaux sur la future déclinaison de la PAC soit l’occasion de corriger ces erreurs. Au passage, il a rappelé les propositions et positions de la Frsea Picardie et de la Fdsea de la Somme sur la future PAC, notamment sur le soutien aux animaux et aux cultures autoconsommées et sur une convergence lente partant de chaque référence individuelle.
Sur le volet économique, il a souligné que le transfert du budget européen entre le premier et le second pilier de la PAC entériné la semaine dernière n’avait
de sens que s’il permettait un retour économique par un plan de développement significatif pour l’agriculture. «Quand on raisonne modernisation, pour un euro d’aide aux agriculteurs, c’est huit euros d’engagés immédiatement et une compétitivité renforcée à horizon de dix ans.
Vu la conjoncture, c’est le meilleur investissement de l’Etat», a-t-il insisté, associant à ces propos l’implication nécessaire de la Draaf de Picardie à la direction de laquelle François Bonnet a été nommé récemment.
Dernière partie de son propos : puisque le programme de mandature Fdsea-JA vise la convergence des dispositifs de soutien à l’installation du Conseil général et de l’Etat, il a demandé au préfet de région d’être le facilitateur de ce rapprochement.
Sur chacun de ces points, il a positionné l’ensemble des membres de la chambre d’agriculture en interlocuteurs constructifs et exigeants, ce que le préfet a bien entendu, ajoutant à ces sujets les travaux préparatoires à la loi d’avenir qui sera débattue et votée au second semestre.