Actions syndicales
Dans la Somme, les feux de la colère des agriculteurs brûlent
Partout en France, les actions des agriculteurs se poursuivent pour manifester leur opposition à la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, et pour réclamer une simplification réglementaire notamment. Dans la Somme, la FDSEA et les JA appelaient à allumer des feux de la colère, ce 28 novembre soir.
Partout en France, les actions des agriculteurs se poursuivent pour manifester leur opposition à la signature de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, et pour réclamer une simplification réglementaire notamment. Dans la Somme, la FDSEA et les JA appelaient à allumer des feux de la colère, ce 28 novembre soir.
Grandes flambées au milieu et à côté du rond-point, gyrophares et tracteurs tout autour… et quelques coups de klaxon, signe de soutien des automobilistes. Ce jeudi 28 novembre, les agriculteurs du secteur d’Hornoy-le-Bourg allumaient un feu de la colère au carrefour du Coq Gaulois, à Morvillers-Saint-Saturnin. Comme eux, des dizaines d’agriculteurs samariens répondaient à l’appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs, et organisaient des actions similaires à Oisemont, Essertaux, Tully, Villers, Bayonvillers, Abbeville, Albert, Vron et Yzeux. Plusieurs radars étaient aussi placés hors-service. Ces feux témoignent du "désarroi et de l’incompréhension des agriculteurs face à une administration hors sol. Dossiers Pac impayés, subventions bloquées, contrôles abusifs et absurdes, freins au goût d’entreprendre, etc", précise la FDSEA dans un communiqué.
Sylvère Nollet, éleveur de Herford à Montmarquet (commune de Lafresquimont-Saint-Martin) a rejoint l’action au Coq Gaulois. «Avec mes vingt mères, je ne suis pas compétitif du tout. En Amérique du sud, la Hereford est la vache la plus élevée», confie-t-il. Alors évidemment, la signature d’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur le révolte. Tous sont aussi d’accord sur une chose : «la réglementation est devenue folle. Il faut simplifier tout cela pour que nous puissions faire notre travail.»
Des murs devant l’Anses et l’Inrae
Ailleurs en France, la mobilisation s’accentue. Ce même jour, dans la matinée, une centaine d'agriculteurs FNSEA/JA ont notamment érigé un mur en cartons pour bloquer symboliquement l'entrée de l’Anses, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), après avoir mené une action similaire à l'aube devant l'Inrae. Le mur de cartons visait à exhorter l’Anses à «déménager à Bruxelles, pour qu’elle arrête de contredire les réglementations européennes» sur les pesticides, a expliqué le président de la FDSEA de Seine-et-Marne, Cyrille Milard, à l'AFP. Devant le siège de l'Inrae, à Parison pouvait lire sur la banderole «À vendre, ne sert plus à rien – Bail à céder - Économie réalisée: 1,1 Milliard €».
Les agriculteurs reçus au ministère
Ce même jour, le gouvernement a dit vouloir reprendre le dialogue avec les agriculteurs. La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, va recevoir vendredi 29 novembre, des représentants de la FNSEA, des Jeunes agriculteurs, de la Coordination rurale et du Modef. L'objectif est de «recueillir leurs demandes de simplification réglementaire et d’acter la concrétisation des mesures les plus urgentes», a expliqué le ministère ce jeudi.