Faits divers
De l'engrais cher qui se volatilise
Le groupement départemental de gendarmerie de la Somme alerte les agriculteurs sur la disparation de plusieurs tonnes d'engrais azotés au sein d'exploitations agricoles au cours des dernières semaines.
Le groupement départemental de gendarmerie de la Somme alerte les agriculteurs sur la disparation de plusieurs tonnes d'engrais azotés au sein d'exploitations agricoles au cours des dernières semaines.
Volatilisé avant même d’être épandu. Le prix élevé de l’engrais azoté le rend encore plus volatil qu’à l’accoutumée comme ont pu le constater au cours des derniers jours plusieurs agriculteurs du département de la Somme. Via le réseau Alerte Agri 80, un message est tombé fin de semaine dernière signalant des disparitions d’engrais azoté liquide. Les faits rapportés à la gendarmerie se sont produits dans les secteurs d’Albert et de Villers-Bocage.
Dans chacune de ces situations, ce sont « de grandes quantités d’azote » qui ont disparu, selon Fanny Cuillerdier, chef d’escadron du groupement départemental de gendarmerie de la Somme. On parle d’environ 30 à 40 000 litres à un endroit, et d’environ 30 000 litres à un autre lieu.
Pour la gendarmerie, difficile de savoir si ces deux vols sont liés, et à quelle date ils ont eu lieu. « Ce que l’on sait, détaille Fanny Cuillerdier, c’est que ces deux faits ont eu lieu la nuit, sans effraction ». D’autres disparitions ont-elles eu lieu ailleurs ? « On nous a rapporté un cas similaire en Seine-Maritime, explique-t-on à la gendarmerie de la Somme. Mais rien pour le moment dans l’Oise ou dans l’Aisne ». « L’autre problème, c’est que ce sont des faits qui sont constatés le jour où le produit est utilisé… Quand il s’agit de plus petites quantités, on ne s’en rend pas forcément compte. »
En attendant, les agriculteurs sont invités à ouvrir l’œil et à sécuriser leurs lieux de stockage, même si les moyens de protection peuvent paraître dérisoires. En cas de doute, ou pire, si un vol a été constaté chez eux, ils sont également invités à composer le 17 ou à se rendre à la brigade la plus proche.