Négociations commerciales
De nouvelles mobilisations prévues aujourd’hui
Dans la Somme, FDSEA et Jeunes Agriculteurs engagent ce matin de nouvelles actions dans plusieurs enseignes de grande distribution du département pour demander une plus juste application de la loi Egalim.
Dans la Somme, FDSEA et Jeunes Agriculteurs engagent ce matin de nouvelles actions dans plusieurs enseignes de grande distribution du département pour demander une plus juste application de la loi Egalim.
On parle depuis quelques jours de la fin des négociations commerciales, et pourtant, la partie est loin d’être terminée. En effet, si la date du 1er mars a bel et bien sonné la fin des négociations commerciales avec les marques nationales, il reste encore à discuter des conditions tarifaires des marques de distributeurs (MDD) ; ces dernières représenteraient « un peu plus de 30% des parts de marchés, tous rayons confondus, ce qui est un tiers non négligeable », explique-t-on du côté de la FDSEA de la Somme.
Considérant que la Loi Egalim n’est pas respectée, FDSEA et Jeunes Agriculteurs se donnent rendez-vous ce matin dans trois enseignes de grande distribution du département – Intermarché Abbeville, Auchan Amiens sud et à Intermarché Péronne – « pour continuer de sensibiliser les consommateurs et maintenir la pression sur les grandes surfaces », indiquaient hier en fin de journée les deux organisations syndicales.
Que demandent-elles ? « Seulement quelques centimes », explique-t-on à la FDSEA 80. « Nous ne parlons pas en millions mais bien de 4 centimes supplémentaire pour un litre de lait, 1 centime sur un pot de yaourt, 1 centime sur un œuf ou encore 10 centimes sur 100 grammes de viande qui permettraient aux agriculteurs de couvrir leurs coûts de production et de vivre plus sereinement », poursuit l’organisation syndicale.
Si aucune avancée n’est obtenue, la profession agricole s’attend à une année tendue pour les trésoreries : « Avec la hausse des prix des matières premières, l’année s’annonce plus que compliquée et nous savons tous que c’est l’agriculteur qui payera l’addition une fois de plus », estime la FDSEA 80. Et cette dernière de craindre pour la pérennité d’un certain nombre d’exploitations en France : « Que ferons-nous quand il n’y aura plus d’agriculteurs en France ? Que ferons-nous quand on n’arrivera plus à produire du lait ou de la farine ? La souveraineté alimentaire ne sera plus qu’un mot… »