Commerce international
Des animaux et d'autres produits agricoles pris au piège dans le Canal de Suez
Alors que de nouvelles opérations de dégagement du porte-conteneurs Ever Given sont prévues ce dimanche dans le Canal de Suez, une ONG a alerté les autorités sur le sort de plusieurs milliers d'animaux bloqués sur d'autres bateaux en transit, au milieu d'une grande variété de marchandises.
Alors que de nouvelles opérations de dégagement du porte-conteneurs Ever Given sont prévues ce dimanche dans le Canal de Suez, une ONG a alerté les autorités sur le sort de plusieurs milliers d'animaux bloqués sur d'autres bateaux en transit, au milieu d'une grande variété de marchandises.
Il n'y a pas que les livraisons de papier toilette ou de meubles d’un célèbre fabricant suédois qui soient actuellement entravées par la mauvaise posture du cargo Ever Given de la compagnie taiwanaise Evergreen Marine Corp depuis plusieurs jours dans le Canal de Suez. D'autres bateaux, dont certains transportant des animaux vivants, restent actuellement aussi coincés ; une situation qui a conduit l’ONG Animals International, une association de défense des animaux, à s'en émouvoir, hier.
Dans une interview au journal britannique The Guardian, Gerit Weidinger, coordinatrice en Europe de l'association Animals International affirme en effet que « si le blocage dure beaucoup plus longtemps, les animaux échoués sur les navires pourraient mourir de faim, se déshydrater et même mourir ».
Selon le journal The Guardian, on compterait en effet une vingtaine de navires transportant du bétail dans les quelque 200 bloqués actuellement dans le Canal de Suez. A leur bord, il s’agirait principalement de moutons. Le nombre d’animaux ainsi pris au piège est évalué autour de 130 000 têtes.
« Être coincé à bord signifie qu'il y a un risque [pour les animaux] de famine, de déshydratation, de blessures, d'accumulation de déchets afin qu'ils ne puissent pas se coucher et que l'équipage ne puisse pas non plus se débarrasser des cadavres d'animaux dans le canal [de Suez] », poursuit Mme Weidinger pour qui cet incident s'apparente à une « bombe à retardement » compte tenu des risques biologiques « pour les animaux, l'équipage et toute personne impliquée ».
Toujours d'après le journal The Guardian, les animaux bloqués dans le Canal de Suez proviendraient d'Espagne et de Roumanie et se dirigeaient vers plusieurs pays du Moyen-Orient. Depuis l'incident, si l'administration espagnole n'a pas confirmé cette première information, elle a revanche indiqué que tout transport d'animaux depuis l'Espagne, via le Canal de Suez restait suspendu.
Une quarantaine de vraquiers de produits agricoles sont dans la même situation tandis que d’autres navires ont préféré dérouter leurs navires et passer par le Cap de Bonne-Espérance, ce qui représente un détour de 9000 kilomètres et dix jours supplémentaires autour du continent africain.
La société en charge du sauvetage de l'Ever Given évoque quant à elle « des jours voire des semaines » pour la reprise du trafic sur le canal, qui voit passer, selon les experts, près de 10% du commerce maritime international.
Parmi eux, une quarantaine de vraquiers de produits agricoles et huit bateaux avec du bétail vivant à bord, indique le quotidien Les Echos. D’autres ont préféré dérouter leurs navires et passer par le Cap de Bonne-Espérance, ce qui représente un détour de 9000 kilomètres et dix jours supplémentaires autour du continent africain.