Réforme des retraites
Des appels à la grève dans l'agroalimentaire, chez les sucriers et Bigard
Le mouvement de contestation sociale du 7 mars contre la réforme des retraites est relayé par des syndicats professionnels qui espèrent mobiliser les salariés de plusieurs secteurs d’activités.
Le mouvement de contestation sociale du 7 mars contre la réforme des retraites est relayé par des syndicats professionnels qui espèrent mobiliser les salariés de plusieurs secteurs d’activités.
Le Sénat, qui a voté dans la nuit du 4 mars la fin de plusieurs régimes spéciaux, devait se pencher le 5 mars sur l'emploi des seniors, deux jours avant une nouvelle mobilisation des syndicats qui ambitionnent de mettre la « France à l'arrêt » contre le projet de réforme des retraites. Si les débats avancent pas à pas au palais du Luxembourg, le mouvement social passe lui « la vitesse supérieure » en prévision de la journée du 7 mars, comme l'a appelé de ses voeux le numéro un de la CGT Philippe Martinez dans le JDD.
Dans le secteur de l'agroalimentaire, la CGT appelle les grands sucriers français à se mettre à l'arrêt à partir de mardi. Même son de cloche dans les abattoirs du groupe Bigard où les syndicats dénoncent des « conditions de travail déplorables » qui « usent les organismes à grande vitesse ». L'intersyndicale se réunira dans la soirée mardi pour déterminer les suites à donner à la contestation. La date du 11 a été évoquée, sans être confirmée à ce stade.
Côté majorité et pros-réforme, la riposte s'organise en ordre dispersé en attendant une prise de parole de la Première ministre Élisabeth Borne lundi soir sur France 5. En marge d'une visite du Salon de l'agriculture, son homologue des Comptes publics Gabriel Attal a haussé le ton, dénonçant des grèves qui vont bloquer les Français « qui triment ». A l'unisson, le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI, a jugé dimanche « absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux ».