Faits divers
Des rodéos sauvages dans les champs samariens qui agacent
Plusieurs traces de passages d’un ou plusieurs véhicules ont été constatés ces derniers jours dans des parcelles cultivées dans le sud-ouest de la Somme. Les agriculteurs victimes s’interrogent avant d’envisager de déposer une plainte.
Plusieurs traces de passages d’un ou plusieurs véhicules ont été constatés ces derniers jours dans des parcelles cultivées dans le sud-ouest de la Somme. Les agriculteurs victimes s’interrogent avant d’envisager de déposer une plainte.
Depuis qu’ils ont découvert des traces de passage d’un ou plusieurs véhicules dans leurs parcelles, plusieurs agriculteurs du sud-ouest de la Somme s’interrogent sur l’identité et la motivation du (ou des) auteur(s) de ces dégradations. Installé à Caulières, Stéphane Leullier a découvert presque par hasard qu’une partie du blé qu’il compte récolter d’ici quelques jours a été vandalisée. Joint mardi 21 juin en fin de journée, il explique s’être rendu compte des dégâts « hier soir (lundi, ndlr) après avoir entendu pendant une réunion de Cuma que des agriculteurs avaient trouvé des traces dans leurs champs. Quand je suis allé en tracteur faire un tour de mes champs, j’ai découvert les dégâts ».
La parcelle en question se trouve au lieu-dit « Bois d’Offignies ». Sur environ 700 mètres, la culture a été endommagée : « Heureusement, soupire l’agriculteur, le véhicule a suivi les roues de traitement, mais dans d’autres parcelles, chez des collègues, les traces vont dans tous les sens… » Il a suffi en effet à Stéphane Leullier de publier lundi soir sur sa page Facebook une photo de l’une de ses parcelles pour que d’autres agriculteurs racontent aussi ce qu’ils ont découvert chez eux.
Dans les villages voisins de Caulières, les dégâts sont tout aussi importants, comme le montre une photo postée par Gabin Boxoën, agriculteur dans la commune de Saint-Maulvis. Chez lui, c’est une grande boucle qui a été dessinée. D’après lui, les faits se seraient déroulés « entre jeudi et samedi » derniers. A Lignières-Châtelain, Adrien Crété explique avoir constaté des dégâts après la nuit du samedi 18 au dimanche 19 juin. Pour Alexandre Lesot, les dégâts sont sur les communes de Belloy-sur-Somme, Villers-Campsart, tandis que Samuel Leullier rapporte les mêmes faits sur la commune de Boulainvillers.
Avec un autre de ses collègues agriculteurs, Stéphane Leullier s’occupe actuellement de recueillir d’autres témoignages. « Nous avons prévenus la gendarmerie qui nous a conseillé de ne pas en rester là ». L’idée d’une plainte collective fait son chemin, en espérant que des indices soient trouvés pour permettre d’identifier le ou les auteur(s) : « Franchement, on a mal au cœur quand on voit cela, assure M. Leullier. Le montant des dégâts, ce n’est pas le plus important. Ce qui est rageant, c’est qu’on s’en prend encore au métier d’agriculteur. Cela s’ajoute aux bouteilles et aux papiers qui sont jetés dans les champs, aux dépôts sauvages d’ordures… Celui qui a fait ça n’a pas conscience qu’il détruit ce qui va le nourrir… »