Climat
Des scientifiques veulent nommer les sécheresses comme les tempêtes
Donner un nom au phénomène permettrait, selon le centre de recherche en météorologie grec, de mieux s'y préparer et d'éviter des drames.
Donner un nom au phénomène permettrait, selon le centre de recherche en météorologie grec, de mieux s'y préparer et d'éviter des drames.
Dans une interview récemment accordée à l’hebdomadaire britannique The Observer, le directeur de l’observatoire national d’Athènes (centre de recherche en météorologie), Kostas Lagouvardos, a plaidé pour nommer et noter les sécheresses, sur le modèle des tempêtes et des tremblements de terre. « Nous croyons que les gens sont mieux préparés à affronter un évènement météorologique lorsque cet événement a un nom », a défendu le chercheur dans les colonnes de ce journal.
La Grèce a traversé cet été l’une des pires canicules des trente dernières années, alors que le mercure a atteint près de 46°C à Phthiotis le 11 août. Face à près de 58 départs de feux en 2021, plus de 110 000 hectares de forêt et d’oliveraies auraient brûlé dans le pays cette année, selon les données du système européen d’information sur les feux de forêts (Effis), citées par la Nasa.
« Les canicules entraînent de nombreuses morts ; elles ne font pas de bruit, et elles ne sont pas visibles, mais elles sont des meurtrières silencieuses », souligne Kostas Lagouvardos. Grâce à plus de 63 évacuations organisées dans tout le pays, notamment à Athènes et Olympie, la Grèce déplorerait pour l’heure officiellement une seule victime liée aux départs de feux.