Pommes de terre
Des surfaces de pommes de terre en hausse, notamment en Picardie
Les plantations en pommes de terre de conservation* (frais & industrie) s’élèveraient à 156 940 ha en 2023 contre 152 590 ha en 2022, soit une hausse de 2,9 % des surfaces (+ 4 350 ha).
Les plantations en pommes de terre de conservation* (frais & industrie) s’élèveraient à 156 940 ha en 2023 contre 152 590 ha en 2022, soit une hausse de 2,9 % des surfaces (+ 4 350 ha).
« Si ce chiffre ancre la poursuite du développement de la filière pomme de terre de conservation en France, il démontre aussi, en ‘trompe l’œil’, les profonds bouleversements économiques en cours au sein de la filière pomme de terre » ont indiqué il y a quelques jours l’UNPT et le CNIPT. Ainsi, « une importante partie des hectares dédiés, jusqu’en 2022, à la production de pommes de terre féculières et de plants de pommes de terre a contribué à répondre fortement à la demande industrielle française et européenne ». Ce transfert de surfaces « inédit » ce traduit par des « déséquilibres » dans les différents débouchés de la filière pommes de terre française, et pose « question sous les angles de la désindustrialisation (fécule) et de la souveraineté alimentaire (plants) ».
+ 2580 hectares en Picardie
Dans le détail, les hausses de surfaces les plus importantes concernent la région des Hauts-de-France (+3 620 ha), et notamment la Picardie (+2 580 ha) fortement concernée par les reports de la filière fécule. Les Hauts-de-France conservent ainsi le 1er rang de producteur de pommes de terre de conservation avec près de 64 % des surfaces françaises. Avec 14 010 hectares (+ 6 %), la région Champagne-Ardenne est la deuxième région de production, devant le Centre-Val de Loire (12 220 hectares, - 4,8 %), et la Haute Normandie (11 040 hectares, -1,3 %).
L’UNPT et le CNIPT insistent par ailleurs sur les conditions de début de campagne « délicates » (plantations retardées par les conditions météorologiques, levées des plants hétérogènes, végétation réduite, ravageurs, etc.). Il est toutefois beaucoup trop tôt pour envisager des perspectives de rendement et la météo estivale aura comme chaque année, toute son importance dans un contexte d’une ressource en eau d’irrigation toujours plus contrainte dans de nombreux bassins.
*Résultat de l’étude de terrain réalisée par l’UNPT pour le compte du CNIPT