Des tensions sur la contractualisation entre producteurs et entreprises de semences
Le congrès du maïs, organisé les 21 et 22 novembre à Mulhouse, a été le théâtre de vives tensions sur la contractualisation entre producteurs et entreprises de semences, l’accès à plusieurs assemblées générales ayant été refusé aux journalistes. «On a quelques problèmes de revenu et on veut se le dire en tête-à-tête», a justifié Pierre Blanc, président de l’AGPM maïs semence. Une «recommandation interprofessionnelle» est établie tous les ans par la FNPSMS, sur la base d’«indicateurs partagés» permettant de fixer la rémunération des producteurs. Il s’agit de «trouver un accord interprofessionnel prenant en compte le besoin de compétitivité à l’export», a indiqué en conférence de presse Xavier Thévenot, président de la section maïs et sorgho de l’UFS. Les semenciers sont «conscients des charges qui pèsent sur les agriculteurs français», les mettant «en désavantage compétitif par rapport aux autres bassins de production de semences», selon lui. L’accord interprofessionnel doit aussi prendre en compte un contexte national dans lequel «la valorisation de l’innovation et du progrès génétique a beaucoup de mal à passer». Pour Daniel Peyraube, président de l’AGPM, c’est notamment le retrait de molécules phytos qui pénalise la compétitivité des multiplicateurs. «Depuis trois ans, on a des cours assez bas », a-t-il ajouté.