Emploi
Des vacances dans un silo
Pour la moisson 2024 qui est en train de s’achever, la coopérative Sana Terra a embauché 40 saisonniers. Colin Caron est étudiant, il a 25 ans et il réalise sa troisième moisson au silo de Flesselles. Il nous partage son quotidien.
Pour la moisson 2024 qui est en train de s’achever, la coopérative Sana Terra a embauché 40 saisonniers. Colin Caron est étudiant, il a 25 ans et il réalise sa troisième moisson au silo de Flesselles. Il nous partage son quotidien.
La Coopérative Sana Terra a recruté, cette année, 40 saisonniers pour respecter la réglementation des 60 heures de travail par semaine sur 4 semaines. Colin Caron, 25 ans, fait partie des deux saisonniers du silo de Flesselles. L’étudiant en kinésithérapie réalise sa troisième saison au cœur de ce silo d’une capacité de stockage de 7 000 tonnes : « C’est un agriculteur qui livre ici et qui est adhérent qui m’a proposé ce travail. » Malgré des conditions de travail pas toujours simples, Colin revient : « Il y a une super ambiance, c’est convivial et on fait beaucoup de rencontres ». Le contact humain est un point essentiel que le jeune retrouve aussi bien dans ses études que dans son travail. « Même si c’est une période stressante, c’est avant tout une période de fête pour les agriculteurs », ajoute-t-il. Être saisonnier le temps d’une moisson permet notamment de financer ses études : « Avant ce travail, j’ai travaillé dans une cueillette de fraises… » Mais Colin ne prend pas seulement en compte l’aspect financier, car travailler dans un silo, c’est aussi le moyen d’en apprendre plus sur le monde agricole. « Pendant la moisson, il n’y a pas que le blé, il y a également les pois et les féveroles par exemple. » Le blé représente tout de même 75% des arrivages contre 15% pour le colza et 5% pour les pois et l’orge de printemps.
Formation
Avec une moisson difficile qui s’étale dans la durée, le travail du saisonnier est essentiel. Au silo, il est important de bien répartir les grains dans les bonnes cellules pour permettre la bonne conservation. Une route que Colin effectue chaque jour à l’arrivée de nouveau chargement : « Lorsque l’on réceptionne une benne, on la pèse, on prélève un échantillon. Puis l’échantillon va passer dans l’Infratec. Avec les données de la machine, on connaît la qualité du grain, l’humidité, le poids spécifique et les protéines. » Une fois la qualité définie, l’étudiant oriente les adhérents sur les lieux spécifique selon le classement de leur grain. « Puis on remplit un bon, c’est ce qui permet aux agriculteurs d’être payé », décrit le jeune homme.
Avant de commencer son mois de travail, le saisonnier doit participer à une journée de formation. « Que l’on soit nouveau ou non, il faut participer à cette réunion. Durant cette journée, on va nous présenter le plan moisson, le protocole et comment procéder tout au long de la moisson, commente Colin. Puis on passe une formation télescopique pour recevoir notre autorisation de conduite. » Pour les organismes stockeurs, le recrutement des saisonniers n’est pas toujours chose simple. Entre entreprise, la concurrence peut être rude. Côté candidats, il faut également être courageux, faire preuve d’une certaine bonne volonté et être flexible et réactif pour faire en sorte que la moisson se réalise sans accrocs.