Didier Guillaume : vigilance sur les accords commerciaux
Clôturant le congrès des caves coopératives, le 27 juin à Marciac (Gers), le ministre de l’Agriculture «a exprimé une réelle volonté de vigilance sur les accords commerciaux» tels le Mercosur et le Ceta, a indiqué Boris Calmette, président de la section vitivinicole de Coop de France. Dans son discours, Didier Guillaume a souligné la position de la France : «Nous sommes très à cheval sur le dumping et la concurrence déloyale. Nous devons être vertueux, mais pas être des vertueux imbéciles, et le comble serait que nous importions des produits à cause de cela.» Pour le ministre de l’Agriculture, les distorsions de concurrence les plus importantes sont intraeuropéennes, tant avec les vins espagnols dans le Sud de la France qu’avec les salades allemandes en Alsace. «C’est pourquoi nous avons rétabli le TO-DE», pour réduire la différence de coûts sociaux. Pour Boris Calmette, Paris a «quelques marges de manœuvre politiques en Europe» sur les accords commerciaux pour ménager son agriculture, «même s’il n’échappe à personne que des marchandages sont toujours possibles».