Du nouveau dans les Cuma
L’assemblée générale de la Fédération départementale
des Cuma de la Somme s’est déroulée le 9 septembre dernier, sous la présidence de Pascal Lévêque, à la salle des fêtes de Briquemesnil-Floxicourt.
L’assemblée est l’occasion de faire un tour d’horizon des pratiques, et des évolutions dans nos Cuma. Au fil des années, les attentes des adhérents évoluent, les Cuma s’adaptent. On constate une évolution constante des matériels agricoles, avec des tarifs bien souvent à la hausse. Certains d’entre eux voient leur utilisation augmenter d’année en année pour garder un tarif à l’hectare compétitif.
On observe également de plus en plus souvent l’arrivée de services «complets» dans la Cuma. Ainsi, celle-ci met à disposition de ses adhérents l’ensemble tracteur outil, voire la main-d’œuvre. Ces services complets peuvent permettre aux adhérents de se passer de l’achat d’un tracteur de forte puissance, qui n’est parfois réellement valorisé que quelques dizaines d’heures dans l’année. L’intérêt est également d’avoir un chauffeur «spécialiste» de sa machine.
Cela se traduit bien souvent par des chantiers plus efficaces, des débits de chantiers plus importants, moins de casses de matériels, etc., soit, au final, un coût de revient avantageux. C’est également l’occasion pour l’adhérent de se dégager du temps, parfois indispensable pour d’autres activités.
La régionalisation des Cuma
La régionalisation des fédérations de Cuma était aussi au cœur des débats de l’assemblée. La Picardie et le Nord-Pas-de-Calais ne feront bientôt plus qu’une grande région. Il est temps pour les fédérations départementales de mutualiser également leurs moyens pour former une fédération régionale. Le challenge sera de conjuguer mutualisation, tout en gardant un panel de services aux Cuma, et une proximité nécessaire pour le suivi et l’animation des groupes.
Par ailleurs, le réseau Cuma a obtenu récemment deux avancées importantes en sa faveur. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’avait annoncé au Salon aux champs le 26 août dernier, le Premier ministre, Emmanuel Valls, l’a confirmé dans son allocution et sa présentation des mesures de soutien à l’agriculture faites le 3 septembre dernier. De quoi s’agit-il ? Le réseau Cuma a eu gain de cause sur deux revendications importantes qu’il portait depuis plusieurs mois. D’une part, l’ouverture aux Cuma du dispositif Fonds d’allègement des charges en faveur de l’élevage. D’autre part, la possibilité pour l’adhérent de Cuma de bénéficier de l’avantage fiscal lié à la mesure de suramortissement dans le cadre d’un investissement fait par la Cuma.
Pour Luc Vermeulen, secrétaire général de la FnCuma, «nous prenons acte que le gouvernement a entendu nos demandes. Ces avancées devraient permettre de limiter l’impact sur les Cuma de la crise importante que connaît le secteur de l’élevage. Elles vont encourager les démarches d’investissement en commun et limiter les investissements individuels des agriculteurs qui pèsent sur leur compétitivité et permettre ainsi d’optimiser la maîtrise collective des charges. Pour mémoire, la mécanisation est le premier poste de charges des agriculteurs, en moyenne 3% de l’ensemble des charges d’une exploitation».
Les modalités d’application sont en cours de finalisation.