EGA : les ONG dénoncent un texte législatif «vide et contraire à l’esprit des EGA»
Du texte voté à l’Assemblée nationale, mercredi 30 mai 2018, ne ressort «ni les engagements pris durant les ateliers des Etats généraux de l’alimentation, ni les engagements du président Emmanuel Macron», ont averti dans un communiqué commun les cinquante organisations représentant la société civile, rassemblées au sein de la «Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire». Elles menacent de s’en «désolidariser» si le passage au Sénat ne provoque pas un «sursaut» afin «de lui donner corps et de le muscler». «La loi Agriculture et Alimentation adoptée aujourd’hui n’est pas à la hauteur de nos attentes et bien loin des enjeux de notre siècle», estime-t-elle, et ne permettra ni «de rééquilibrer le, rapport de forces économiques entre agriculteurs et distributeurs», ni de donner «les outils économiques et législatif nécessaires pour engager une véritable transition des modes de production». Elles dénoncent surtout «la démission des législateurs et responsables politiques» à travers «le renvoi fréquent par Stéphane Travert» aux «engagements volontaires des filières, des fabricants et distributeurs de produits alimentaires ou à d’éventuelles évolutions à l’échelon européen». C’est le rôle du législateur «d’ancrer des objectifs clairs dans la loi, et d’entériner des mesures qui s’appliquent à toutes et à tous», rappellent-elles.