Egalim : «Pas de contrainte pour organiser le ruissellement»
Lors de son audition devant le Sénat le 6 février, pour y faire le bilan des Etats généraux de l'alimentation, le président de Coop de France Dominique Chargé a regretté qu'il n'y ait «pas de contrainte pour organiser le ruissellement» de la valeur vers l'amont de la filière. Selon l'éleveur, «la hausse du SRP (seuil de revente à perte) concerne des produits parmi lesquels peu utilisent de la matière première agricole de nos régions. Nous attendons de voir comment va fonctionner le retour vers les produits agricoles de nos territoires qui étaient sur-margés jusqu'ici». Dominique Chargé confirme que les négociations «se passent bien» dans le lait, « car tout le monde a compris que le prix du lait est le thermomètre de l'ambiance agricole française. Mais il ne faudrait pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt», citant notamment des difficultés en viande. Le président de Coop de France craint également des répercussions négatives sur les marques de distributeurs (MDD), et une «tendance à faire bénéficier le consommateur», plutôt que l'agriculteur, des marges dégagées grâce à la hausse du SRP. Il rapporte enfin de nouvelles pratiques des distributeurs, qui pourraient aboutir à un «contournement de l'objectif d'alignement des taux de promotion».