Emmanuel Macron attendu sur plusieurs points au SIA
Le président de la République devrait inaugurer demain, samedi 22 février, la 57ème édition du Salon International de l'Agriculture dans un contexte encore tendu pour le monde agricole.
Emmanuel Macron ouvrira le salon de l’Agriculture samedi 22 février, au retour d’un sommet européen durant lequel il défendra « une revalorisation nécessaire » du budget de la Pac, mais il ne prévoit pas de battre un record de durée de visite, a indiqué l’Elysée le 19 février.
Le président ne fera pas de discours formel, mais si un accord a été trouvé à Bruxelles, « cela fera l’objet de discussions lors du salon », selon l’Elysée, les résultats des discussions sur le budget européen étant suivies de près par les organisations agricoles. La visite du chef de l’Etat sera « plus réduite » que celle de l’an dernier où M. Macron avait passé plus de 14 heures au Salon de l’Agriculture. « L’idée est d’aller cette année à la rencontre de ceux qui ont des inquiétudes plus marquées, compte tenu de l’actualité », selon l’Elysée.
Protéger les agriculteurs contre les stigmatisations
Dans une interview à la presse quotidienne régionale, le chef de l'Etat a par ailleurs affirmé qu'il « ne tolèrerait aucune violence à l'encontre des agriculteurs ». « Nous sentons aujourd’hui une tension forte dans la société et il faut à la fois protéger les agriculteurs contre les stigmatisations dont ils sont l’objet et réussir la transformation du modèle agricole », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Les tensions, on les sent sur l'élevage et le bien-être animal, sur l'agriculture et l'utilisation des pesticides ».
Alternatives au glyphosate et compensation des ZNT
Interrogé sur le glyphosate, dont l'interdiction en 2021 inquiète le monde agricole, le chef de l'Etat a réaffirmé que cet objectif « ne sera pas tenable sur la totalité des exploitations ». Il avait déjà déclaré en janvier 2019 que la France ne parviendrait pas à se passer « à 100 % » du glyphosate en trois ans. Sur ce sujet, « j’ai toujours indiqué que nous ne laisserions pas les agriculteurs sans solutions. Le gouvernement a saisi l’Anses et l’Inra pour identifier les alternatives viables et pour organiser une sortie du glyphosate sur des bases objectives », a-t-il rappelé. Il a par ailleurs annoncé une aide de 25 millions d'euros pour compenser une partie des pertes de récolte liées à la mise en place des « zones de non traitement » par les pesticides.