En Val de Somme, 360 mètres de biodiversité bien plantés
Dans le cadre d’un projet d’initiative et de communication (PIC), un groupe d’étudiants du lycée agricole du Paraclet a partagé un chantier de plantation d’une haie champêtre sur la parcelle d’un agriculteur d’Albert.
Sur les hauteurs de la commune d’Albert, Jean Merien n’en est pas à sa première initiative en matière de lutte contre les coulées de boue et le ruissellement. Seulement, samedi dernier, c’est avec le concours d’un groupe de quatre étudiants du lycée agricole et du centre de formation d’apprentis du Paraclet que l’agriculteur a planté quelque 360 mètres d’une haie champêtre. Pour Agathe Charles, Benoît Cardon, Antonin Chivet et Victorien Thoquenne, les quatre chefs de projet de cette opération baptisée «Agro-haiEcologie», celle-ci devait remplir plusieurs objectifs : d’abord, servir de support à un projet d’initiative et de communication (PIC) ; aborder différentes notions autour de l’agroécologie et, enfin, sensibiliser d’autres élèves comme le grand public au rôle de la haie. C’est à l’occasion d’un cours d’agroécologie et le rôle de la haie que les étudiants ont fait connaissance avec l’agriculteur. Le courant ayant bien passé entre eux, c’est tout naturellement qu’Agathe, Benoît, Antonin et Victorien l’ont sollicité pour les accompagner dans la réalisation de leur projet. Ce dernier s’est volontiers prêté au jeu, constatant davantage de bénéfices que d’inconvénients à l’implantation de cette bande arbustive.
Plus d’avantages que d’inconvénients
Entre deux étapes de la réalisation de leur chantier, les étudiants ne tarissaient pas d’éloges sur l’utilité de la haie composée de différentes essences : «protection de la ressource en eau, des sols, effet brise-vent, lutte contre l’effet de serre, renforcement de la biodiversité, production éventuelle de bois ou de fruits ou encore amélioration du cadre de vie». Côté plantation, chaque plant a été espacé d’un mètre, et installé à une profondeur comprise entre 20 et 30 centimètres. Un tuteur, un paillage ainsi qu’un filet de protection complètent la plantation. Pour réaliser leur chantier, les étudiants ont pu s’appuyer sur les conseils avisés de plusieurs de leurs formateurs. Pour Benoît Cardon, «le plus difficile a été de trouver les bons interlocuteurs et les bonnes volontés dans le contexte sanitaire actuel…» Au lieu de la soixantaine de participants attendus, ils n’étaient en effet qu’une dizaine au rendez-vous, samedi. Qu’il s’agisse du volet technique ou du côté financier, les étudiants ont reçu le soutien de plusieurs partenaires : Communauté de communes du Pays du Coquelicot, Conseil départemental de la Somme, Draaf, Agrotransfert ou encore Symbiose. À la fin de la journée, l’essentiel était bien atteint : un agriculteur satisfait du résultat et des étudiants impliqués qui ont parfaitement réalisé leur projet.