Environnement : trop de mesures qui s’accumulent et se superposent
De nombreux dossiers passés en revue et un nouveau président à la commission environnement de la Fdsea.
Sdage, Sage, Mae, PPE, trame verte et trame bleue, captage Grenelle, révisions des zones vulnérables… En matière d’environnement, les dossiers s’accumulent et se superposent. C’est ce qu’ont constaté les participants à l’assemblée de la commission environnement de la Fdsea le 6 juin dernier. «Pour s’y retrouver nous avons rédigé un glossaire reprenant la définition de ces dossiers environnementaux ; il peut être envoyé aux adhérents de la Fdsea qui le souhaitent», a indiqué Vincent Démarest, le président de la commission.
Protéger la qualité de l’eau
En commençant par l’eau, Emmanuel du Tertre, responsable du service environnement à la chambre d’agriculture, a expliqué les moyens d’atteindre le bon état des eaux en 2015. Le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (Sdage), qui encadre toute la politique de l’eau dans le bassin Artois Picardie, constitue un outil de gestion prospective et de cohérence pour l’Etat, les collectivités locales et les Agences de l’eau. Les programmes et les décisions administratives rendues dans le domaine de l’eau doivent être compatibles avec le Sdage.
La reconquête de la qualité de l’eau passe aussi par des actions spécifiques à mener sur les aires d’alimentation des captages. «En France, le Grenelle a imposé la protection de 500 captages considérés comme les plus menacées de pollution par les nitrates et les produits phytosanitaires. Treize captages sont concernés dans le bassin Artois Picardie, dont quatre dans la Somme (Caix, Miraumont, Victorine Autier, Guibermesnil) », a précisé Emmanuel du Tertre. «La protection, a-t-il poursuivi, prévoit différentes étapes: délimitation du périmètre du bassin d’alimentation du captage, caractérisation de sa vulnérabilité, recensement des sources de pollution potentielles, sensibilisation et concertation entre acteurs. La dernière étape consiste en la définition d’un programme d’action pour limiter les pressions polluantes».
Economiser l’énergie
Autre sujet abordé, le plan de performance énergétique. Depuis 2009, 96 dossiers ont été réalisés pour 2 millions d’investissements. «L’enjeu est d’améliorer la performance énergétique des exploitations agricoles par un diagnostic énergétique et des aides à l’investissement», a indiqué Aurélien Deceuninck, ingénieur conseil énergies à la chambre d’agriculture. Et il a signalé que les subventions pour ce plan seront encore disponibles jusqu’à l’année prochaine.
Olivier Faict président de la commission environnement
Vincent Démarest souhaitant passer la main, c’est Olivier Faict qui a été élu président de la commission environnement. Ce dernier a félicité Vincent Demarest pour le travail effectué. Il a salué, son engagement, sa participation au quotidien sur les dossiers. «C’est grâce à ta fermeté, à ton sens de la persuasion et à ton efficacité que les dossiers ont pu avancer », a souligné Olivier Faict, bien conscient de la lourdeur de la tâche : «il y a 20 ans quand on parlait d’environnement en 2 h on faisait le tour du sujet, aujourd’hui en une journée nous n’avons pas le temps d’examiner tous les dossiers». Vincent Démarest s’est exprimé sur l’enjeu de la commission : «quand on veut mener une politique il faut connaître les enjeux et pour cela le travail des membres de la commission et les échanges entre eux aident à élaborer les arguments. Et quand on construit des arguments c’est souvent pour éviter le réglementaire !». Pour illustrer ce travail Vincent Démarest a pris cette formule : «il est nécessaire de stimuler les trois sens : la vue, l’ouïe, l’odorat. Car il faut rester à l’écoute de ceux que l’on défend et qui vous ont donné cette responsabilité. Il faut sentir vos attentes et celles de nos contemporains et y répondre. Enfin il faut ouvrir les yeux pour éviter les conflits».