Etats généraux : au-delà du projet de loi, 5 plans prévus début 2018
Cinq plans devraient être dévoilés au début de cette année.
Ils concernent essentiellement le second chantier des Etats généraux.
Au-delà du projet de loi, qui porte sur le Code rural et le Code du commerce, le gouvernement a annoncé, lors de la clôture des Etats généraux de l’alimentation, le 21 décembre, une série de plans qui seront dévoilés durant le premier semestre 2018.
D’abord, un plan de sortie des produits phytosanitaires qui «est en préparation», et qui fera «l’objet d’une concertation au mois de janvier», a annoncé le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert. Un plan qui doit être finalisé avant la fin du premier trimestre 2018. Le ministre a précisé que ce plan prendra en compte le récent rapport de l’Inra sur le glyphosate, mais également le rapport qui doit être rendu prochainement, écrit par les inspections générales des ministères de l’Agriculture, de la Transition écologique et de la Santé, sur les produits phytosanitaires.
Le gouvernement a, par ailleurs, annoncé une volonté de «renforcer la gouvernance du plan Ecophyto», lancé sous le gouvernement précédent, pour une «exigence de résultat réaffirmée». Sa gouvernance, son pilotage opérationnel et son financement vont être modifiés, selon le ministère de l’Agriculture.
15 % de surfaces en bio d’ici 2022
Un plan «Ambition bio» sera lancé début 2018. Edouard Philippe a précisé l’objectif à atteindre pour l’agriculture bio : il s’agit de 15 % des surfaces en 2022, tout en indiquant : «Auparavant, je souhaite que l’on évalue les moyens budgétaires pour y parvenir. Il s’agit d’éviter dès maintenant tout risque de dérapage budgétaire, et se retrouver dans la situation de l’été dernier.»
Un «grand plan» pour la restauration collective va être lancé. Emmanuel Macron avait annoncé un objectif de 50 % de produits bio, de qualité et locaux d’ici 2022. Le ministère fixera par décret les pourcentages de chaque sous-catégorie. 20 % sont d’ores et déjà annoncés pour l’agriculture bio. Il veut aussi mieux former les acheteurs de la restauration collective au bon usage des marchés publics, et booster les projets alimentaires territoriaux pour atteindre cinq cents projets d’ici 2020 contre seulement vingt-cinq aujourd’hui.
Le ministère annonce également un «plan d’action pour la bioéconomie», qui sera présenté lors du Salon de l’agriculture, et l’insertion d’un volet agricole à la «feuille de route Economie circulaire» porté par le ministère de la Transition écologique.