Etourneaux : la Fdsea demande de répondre à la consultation publique
L'étourneau sansonnet n'est plus classé nuisible.
Le classement des espèces nuisibles est de plus en plus «laborieux». Aujourd'hui, ce n'est qu'après la parution d'un arrêté ministériel, pris sur proposition du préfet et après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, que certaines espèces peuvent être classées nuisibles dans les départements. C'est le cas de la belette, la fouine, le putois, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, la pie bavarde, le geai des chênes et l'étourneau sansonnet.
La première étape est donc l'envoi par le préfet d'une demande de classement de certaines espèces. Pour être retenue cette demande doit s'appuyer sur les critères définis par les textes et précisés par la jurisprudence. Il faut prouver que les dégâts causés par l'espèce en question sont significatifs. Le département doit établir les preuves de ces dégâts : nombre de plaintes témoignages circonstanciés, études épidémiologiques, évaluation chiffrée des dégâts. Si les dégâts ne peuvent être qualifiés de significatifs faute d'éléments probants, le département doit alors établir un état des lieux montrant que l'espèce est répandue sur le territoire et menace les intérêts protégés.
La Fdsea et la Fédération des chasseurs de la Somme avaient donc préparé un dossier avec des attestations et en détaillant les caractéristiques départementales pour demander le classement en nuisibles des espèces mentionnées ci-dessus. Or, le 28 juin dernier, le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage a retiré l'étourneau sansonnet de la liste des nuisibles estimant que les dégâts agricoles ne sont pas assez chiffrés et que les arguments étaient insuffisants pour justifier son classement. La Fdsea estime que cette situation est dommageable pour les éleveurs compte tenu du danger potentiel que représentent les étourneaux sansonnets pour la santé de la plupart des animaux d'élevage. Lors de rassemblements intempestifs à proximité des bâtiments d'élevage, ces oiseaux peuvent en effet contaminer les abreuvoirs, les auges ou encore les lieux découverts de stockage des aliments. De plus, ils causent des dégâts à la fois aux récoltes et aux silos pour l'alimentation des animaux.
C'est pourquoi, la Fdsea appelle à réagir rapidement : l'arrêté nuisible est mis en consultation publique sur le site du ministère jusqu'au 24 juillet sur le site http://www.consultations-publiques.développement-durable.gouv.fr/nuisib…. Elle demande aux personnes concernées de répondre à cette consultation et d'en parler autour de soi.