Extractis : à la pointe de la bioraffinerie du végétal
Extractis (ex-CVG) ambitionne de devenir l’un des leaders européens de la bioraffinerie du végétal d’ici dix ans.
Sa stratégie.
Cet institut technique agro-industriel spécialisé dans l’extraction du végétal, créé en 1984, est une des références incontournables dans le domaine de la bioraffinerie du végétal. «Notre premier métier, explique Philippe de Braeckelaer, directeur général adjoint d’Extractis, est la valorisation de toutes les fractions de la plante dans le cadre de la recherche et du développement. Notre second métier est le travail en production à façon d’extraits végétaux pour les arômes alimentaires, la cosmétique et les compléments alimentaires.»
Leurs matières premières ? Des végétaux fournis par les agriculteurs et les industries agro-alimentaires de notre région, mais aussi de partout dans le monde. Et autant de ressources végétales que marines. Le point commun de tous ces produits ? Leur traçabilité. En d’autres termes, de la parcelle au produit fini que ce soit pour l’alimentaire, la nutrition santé et les cosmétiques. «C’est, de toute façon, une tendance lourde du marché», précise Philippe de Braeckelaer.
Mais avant d’arriver au produit fini, de nombreux process sont mis en place.
De l’extraction à la modification
Première étape : l’extraction de la matière première végétale, soit sa mise en forme. Pour ce faire, des techniques de séparations des matières liquides et solides sont mises en œuvre à partir de technologies de séparations centrifuges (lire ci-dessous). Troisième et dernière étape : la purification et la modification pour la mise en forme finale des produits. Suivant le client, la demande de purification varie. Ainsi, l’industrie pharmaceutique est à la recherche de principes actifs médicamenteux extrêmement purs. La cosmétologie l’est, mais dans une moindre proportion. Quant à la nutrition santé, c’est une purification intermédiaire qui est recherchée.
«Plus il y a d’étapes de purification, plus cela coûte cher. Mais, en parallèle, plus les marchés sont petits en volume, plus il y a de valeur ajoutée. Aussi notre boulot, c’est de trouver des valorisations techniquement et économiquement viables. Tout n’est pas faisable. C’est d’ailleurs difficile de le faire comprendre à certains clients», précise le directeur général adjoint d’Extractis. Traduction : si la mission reste la même, soit transformer une idée en produit, la règle d’or est de le concevoir dans le respect d’un cahier des charges et au regard du prix d’acceptation du secteur visé.
Un sérieux qui a fait sa réputation à l’échelle nationale tant par sa connaissance approfondie du végétal, que sa maîtrise des stratégies de fractionnement originales, des technologies innovantes et des études de marché pour chaque nouveau produit demandé. Et un sérieux qu’elle souhaite faire connaître à l’échelle européenne, et pourquoi pas internationale.
Les marchés européen et international
Pour sortir des frontières hexagonales, la première démarche a été de changer de nom. En juillet 2016, le Centre de valorisation des glucides et des produits naturels (CVG) change de nom pour devenir Extractis. «Le nom de CVG était vieillissant et trop cantonné aux glucides alors que nos activités ne se résument pas à cela. L’objectif de ce changement de nom était donc de mieux refléter nos activités, notre cœur de métier, mais aussi notre expertise dans le domaine de l’extraction du végétal», indique le directeur général adjoint.
Le nouveau nom est, par ailleurs, aussi bien compris par des entreprises françaises qu’anglophones. Compréhension nécessaire, puisque Extractis cherche à se développer à l’international. Une carte à jouer d’autant qu’en France l’institut propose des solutions sur la biomasse végétale à toutes les filières, avec un savoir-faire en cracking, bioraffinerie et fractionnement mis à l’épreuve depuis plus de trente ans.
Chiffres clés
- 3 500 m2 de laboratoires et halle pilote
- 43 m3 de réacteurs installés
- 12 millions d’euros d’équipements
- plus de 70 clients industriels par an
- plus de dix ans de certification ISO9001
- 3 000 000 euros de chiffre d’affaires