Festival «Amiens joue des cuivres !» : saison 2
Du 13 au 15 octobre, le festival des cuivres se déroulera dans la métropole amiénoise, à Amiens et Longueau.
Vous avez aimé la saison 1, vous adorerez la saison 2. L’an dernier, la première édition de ce festival des cuivres a réuni autour de 2 000 personnes, dont 800 à la cathédrale d’Amiens, 700 à la Maison de la culture et 500 à Camon. Fort de ce succès, les organisateurs ont donc remis leur ouvrage sur le métier, avec le soutien financier de la Métropole d’Amiens. A l’origine de ce projet, le musicien et professeur de cuivres au Conservatoire à rayonnement régional d’Amiens, François Thuillier, le Monsieur jazz du festival de Montonvillers, en charge de la direction artistique de ce festival de musique classique.
«Avant de faire du jazz, j’ai joué et joue encore de la musique classique. Comme pour le festival de Montonvillers, l’idée est de faire se rencontrer groupes professionnels et amateurs. J’ai eu envie de devenir musicien en voyant les professionnels jouer. Professeur dans l’âme, je veux que les jeunes que j’ai en cours et tous ceux qui font de la musique puissent voir des professionnels jouer pour les motiver à continuer et, pourquoi pas, se lancer dans cette carrière», explique François Thuillier. Autre clé d’entrée de ce festival : un répertoire de musique classique pour les cuivres incroyable, allant de Bach à nos jours. Cette deuxième édition s’inscrit dans la continuité avec la poursuite de la découverte du répertoire, la mise à l’honneur des cuivres dans la musique classique et un brassage entre musiciens professionnels et amateurs pour chaque soirée.
Des cuivres, sinon rien
Le lancement du festival aura lieu, vendredi 13 octobre, à 20h30, à l’église de Longueau, avec le quatuor de cuivres, Evolutiv’Brass, un groupe de musiciens professionnels amis depuis leurs études au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, et dans lequel François Thuillier joue. Si ces mousquetaires du cuivre poursuivent leur carrière chacun de leur côté, ils se retrouvent en été pour jouer ensemble.
Leur particularité ? L’originalité de leur formation composée d’un trombone, d’un euphonium, d’un tuba et d’une trompette. «Ce type de formation de cuivres n’existe pas ailleurs. En cela, nous sommes uniques dans notre genre. Quant à notre répertoire, il est tout aussi atypique, puisqu’il est arrangé par nous et pour nous», explique François Thuillier.
Hors normes l’est tout autant le quatuor HORNormes, qui se produira au Conservatoire à rayonnement régional d’Amiens, le samedi 14 octobre, à 20h30. Les quatre musiciens de ce quatuor de cors, dont deux jouent dans l’orchestre de la Suisse normande, se sont rencontrés, comme les musiciens d’Evolutiv’Brass, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Leur formation de cors n’est pas non plus très courante. Avec elle, vous voyagerez au temps de Mozart, Weber… et dans l’espace avec leur interprétation d’un morceau de «Star wars», pour ne citer que quelques exemples.
En seconde partie de cette soirée, l’unité de l’orchestre de cuivres d’Amiens accueillera le soliste de tuba, Jean Daufresne. Son signe distinctif ? C’est un des meilleurs spécialistes du saxhorn alto, un tout petit tuba dont il joue «avec une technique rare et un lyrisme à sortir des larmes à un dictateur», commente François Thuillier.
La cathédrale en musique
Comme toujours, ce festival de trois jours prendra ses quartiers à la cathédrale d’Amiens, classée au patrimoine de l’Unesco, pour le final. Avant que les cuivres ne résonnent dans cet écrin unique, une visite thématique de la cathédrale est proposée, de 14h à 15h, sur le thème de «Musique et cathédrale» (accessible avec son billet de concert).
A 15h30, l’heure sera venue de lancer les «hostilités» avec, en première partie, vingt trombonistes et vingt tubistes du Conservatoire à rayonnement régional d’Amiens. Le plus jeune a sept ans, le plus vieux vingt-cinq ans. Question : comment amener des élèves à des âges et des niveaux différents à jouer des partitions sans accro ? Langue au chat ? «Des aménagements spéciaux ont été réalisés sur les partitions pour que tout le monde puisse jouer», révèle François Thuillier. Simple comme bonjour. Au programme : de la musique baroque, Dvorák, un extrait de «Turandot» de Puccini, et des compositeurs anonymes dont les partitions sont tombées dans le domaine public.
Place aux professionnels pour la clôture de ce festival unique en France avec le Belgian Brass, un ensemble de cuivres et de percussions belge, composé des meilleurs solistes de tous les orchestres du pays. Quel que soit le répertoire joué, cet ensemble se distingue par son homogénéité et un sens du collectif bien plus développé que dans les ensembles français. De quoi finir le festival en beauté dans ce lieu d’exception qu’est la cathédrale d’Amiens, peu habituée à accueillir dans ses murs des ensembles de cuivres, instruments puissants s’il en est, qui feront vibrer les murs et les voûtes de cet édifice religieux. «La musique est au-delà des mots», écrivait Julien Green. Alors, silence à présent et place à la musique.
Infos pratiques
- vendredi 13 octobre, à 20h30, Evolutiv’Brass à l’église de Longueau, rue Alexandre Magnier
- samedi 14 octobre, à 20h30 : HORNormes, puis l’orchestre de cuivres d’Amiens avec pour invité Jean Daufresne, à l’auditorium Henri Dutilleux, au Conservatoire national de Région, 3 rue Frédéric Petit, à Amiens
- dimanche 15 octobre, à 15h30, ensemble de trombones et de tubas d’Amiens, puis Belgian Brass, à la cathédrale d’Amiens, place Notre-Dame.
Renseignements : Association Brass Action.
Tél : 06 66 28 90 18 ou www.amiensjouedescuivres.com ou par mail à amiensjouedescuivres@gmail.com
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