Festival : Jazz à Montonvillers fait la part belle aux femmes
Pour sa 16e édition, du 5 au 7 juillet, «Jazz à Montonvillers» fait la part belle aux groupes féminins.
Trouver des femmes qui jouent du jazz, mission impossible ? «Autant, il y a beaucoup de musiciennes dans le milieu classique, autant dans le jazz, elles sont bien moins nombreuses», reconnaît François Thuillier, musicien et directeur artistique du festival «Jazz à Montonvillers». Le jazz ferait-il fuir les femmes, comme la java, ainsi que le chantait Claude Nougaro ? Non, pas tout à fait si l’on regarde le répertoire jazz classique qui a fait la part belle à de grandes chanteuses. Reste que si les musiciennes investissent le jazz, elles ne sont pas encore légion. Qu’importe. François Thuillier avait envie de relever le défi et d’apporter une touche féminine à cette seizième édition de son festival, qui réunit chaque année entre trois mille et quatre mille spectateurs, venant de toute la région Hauts-de-France.
Rendez-vous incontournable des amateurs de jazz, le festival se déroule durant trois jours à Montonvillers, dans la grange de la ferme d’un agriculteur, Jean-Claude, devenu depuis un sacré mélanome. Trois jours de fête, de rencontres, d’échanges entre amateurs et professionnels de musique, et de retrouvailles. Parce que ce sont bien des retrouvailles qui se font chaque année entre le public et les groupes de musique. Ce festival de jazz est bel et bien unique en son genre tant il est ancré dans le territoire rural. Car telle est l’ambition originelle de François Thuillier et de ses trois acolytes musiciens, soit partager la musique en milieu rural. Normal me direz-vous pour un gars né à la ferme et dont les parents étaient agriculteurs. Et rien de mieux que la musique pour rapprocher les cultures, les hommes… et les femmes.
Jazz au féminin
Si, après la Chorale des écoles primaires de la Communauté de communes du territoire Nord-Picardie (partenaire du festival, ndlr) et l’Ensemble de trombones de cette même communauté de communes, c’est un pianiste, Yvan Robillard, qui ouvrira les festivités pour le premier concert, et en solo s’il vous plaît, le samedi soir sera exclusivement féminin.
A l’église, le quartet jazz oriental Sarab Unplugged permettra de découvrir la chanteuse franco-lybienne Climène Zarban. Une soirée entre Orient et Occident à ne pas manquer. Surtout, ne partez pas tout de suite, car les neuf filles du Balkan Paradise Orchestra vont mettre le feu à la grange à partir de 22h. Venues tout droit de Barcelone, ces Catalanes n’ont pas leur pareil pour vous faire lever de vos chaises et vous entraîner dans la fièvre du samedi soir. Et leur présence explosive sur scène finira de mettre le feu aux poudres. Et si vous n’en avez pas eu assez, la fanfare de neuf filles, Atomic ladies, le dimanche soir, vous entraînera sur des airs funky à la manière de James Brown. Faudra s’accrocher.
A ne pas manquer non plus, le samedi, un spectacle à danser pour les enfants accompagnés de leurs parents, «Par le bout du Noz», avec le saxophoniste de jazz, Ronan Le Gourièrec, tout droit venu de la musique traditionnelle bretonne. Et comme tout Breton, musique et histoires fantastiques seront au programme.
Comme toujours, la fin du festival, le dimanche, déménagera avec le groupe toulousain Old School Family, huit musiciens qui aiment exploser les cadres. Entre funk, groove et afrobeat, vous n’avez pas fini de transpirer dans la grange de Jean-Paul.
Informations pratiques
Tout le programme sur www.jazzamontonvillers.fr
La majeure partie des concerts sont gratuits (quinze sur vingt), sauf ceux qui se déroulent dans l’église de Montonvillers. La réservation est souhaitable
Tarifs : plein, 15 € ; réduit, 10 €. Concert Jazz Mo, tarifs : plein, 10 € : réduit 5 €. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Carte Pass trois jours : 40 €.
Contact et réservations : par téléphone au 06 66 28 90 18 ou sur Internet à jazzamontonvillers@free.fr.