Festiv'Art est de retour à Amiens pour sa 12e édition
Du 21 au 22 septembre, Festiv’Art prend ses quartiers au Cirque Jules Verne pour sa 12e édition.
Les festivals dans la région ne manquent pas. Loin s’en faut. Mais certains se distinguent plus que d’autres par leur supplément d’âme. Ainsi en est-il pour Festiv’Art, porté à bout de bras depuis douze ans par une troupe de bénévoles (étudiants et jeunes travailleurs) souhaitant créer un lieu d’ébullition interdisciplinaire et engagé à Amiens pour un moment de fête, de partage et de rencontre. Tout commence en 2006, lors d’une soirée entre copains, rêvant de créer un festival rassemblant concerts, arts plastiques, théâtre et cinéma, rue Saint-Maurice, où ils louent ensemble une maison.
Parmi eux, Arnaud Broucke, qui fait des études pour devenir travailleur social, et prend au sérieux l’idée lancée, en fait, en l’air par ses copains. La blague deviendra un festival, grâce son énergie et à la collaboration de son école, qui prête ses locaux et sa cour. Douze ans
plus tard, le festival est toujours là, ayant connu divers lieux d’accueil (La Lune des Pirates, le cloître Dewailly, le conservatoire de musique et le Cirque Jules Verne), puis l’abandon des arts plastiques et du cinéma, mais rencontrant un succès toujours grandissant auprès d’un public divers et varié. Ces cinq dernières années, le festival affichait d’ailleurs complet et s’est imposé comme un événement incontournable de la scène régionale, avec une résonance nationale forte.
Mais le manque de moyens, tant humains que financiers, pourrait compromettre l’existence de ce festival, dont l’intention première de ses organisateurs est de «partager un moment autour du son et des spectacles vivants, sans se prendre la tête. Pour nous, le festival, plus que de la culture, c’est avant tout un moment de vie offert à tous les Amiénois», explique Arnaud Broucke.
Une saison 2018 sous le signe du burlesque
Folk, rock, swing et blues seront au rendez-vous avec, entre autres, Kimberose, originaire de l’Oise, et en passe de devenir la nouvelle diva de la musique soul. Autre grand moment : Ibeyi, un duo de sœurs jumelles franco-cubaines, qui envoûte par ses mélopées incantatoires. Et pour les fans de beatbox, le «roi» Dave Crowe sera de retour au Festiv’Art pour une performance à couper le souffle. Autre univers, autre voyage avec Triskelles, groupe de musique rock celtique.
Festiv’Art renoue aussi avec l’univers burlesque, en présentant deux spectacles détonants et décalés : «Cabaret grabuge», compagnie amiénoise, et «Spectacle burlesque» avec quatre artistes burlesques aux noms enchanteurs (Marée de Nudée, Sucre d’Orge, Kirby Marzelle et Mademoiselle Rouge Chérie). Les femmes seront à l’honneur, «non par effet de mode, mais parce qu’elles répondent à la qualité que nous recherchons dans notre festival», conclut Arnaud Broucke. Qualité, exigence artistique, ouverture et sens du partage seront bel et bien au rendez-vous.
Informations pratiques
- Vendredi 21 septembre : ouverture des portes à La Lune des Pirates, 17, quai Bélu, à partir de 20h30. Les concerts débutent à 21h. Au programme : The Swinging Dice et Kimberose
- Samedi 22 septembre : Cirque Jules Verne, place Longueville et chapiteau et scène extérieure, place du Cirque. Les portes du cirque seront ouvertes à partir de 18h. Programme au cirque : Ibeyi (21h30). Programme place du Cirque : , Wooden Shields (19h), Howlin’Jaws (20h), Cabaret Grabuge (de 19h à 23h), Triskelles (21h30), Dave Crowe (23h), spectacle burlesque (23h30)
Tarifs : La Lune des Pirates 20 €. Cirque Jules Verne de 17 à 21 €. Gratuit pour les enfants de moins de dix ans. Les concerts et spectacles sur la place du Cirque (scène extérieure et chapiteau) sont gratuits
Points de vente : Fnac, Carrefour, Intermarché, Géant, La Malle à Disques ou sur www.myfestivart.com