Feu vert à la poursuite des travaux sur l’Authie
Après les inondations qui ont touché la Somme et le Pas-de-Calais au cours de l’hiver, des travaux engagés pour désengorger le fleuve Authie pourront se poursuivre jusqu’en mai 2024, assure le préfet de la Somme.
Après les inondations qui ont touché la Somme et le Pas-de-Calais au cours de l’hiver, des travaux engagés pour désengorger le fleuve Authie pourront se poursuivre jusqu’en mai 2024, assure le préfet de la Somme.
«Nous ne devons pas être dans l’incantation, mais dans l’action.» La formule est signée du préfet de la Somme, Rollon Mouchel-Blaisot, à l’issue d’une réunion de concertation le mercredi 3 avril avec les élus et acteurs locaux concernés par les inondations qui ont touché le littoral samarien. But de cette quatrième réunion ?
Valider la liste des actions complémentaires à réaliser sur cette partie du territoire. «Il y a eu des inondations un peu partout, mais c’est bien dans ce secteur de la baie d’Authie que des situations d’urgence ont été identifiées», a ainsi livré le préfet de la Somme.
Travaux d’urgence jusqu’au 31 mai
Après être revenu sur les travaux déjà réalisés depuis la fin de l’année 2023, le représentant de l’État a détaillé «ce qu’il reste à faire». Sur la base d’une étude bathymétrique, «nous nous sommes mis d’accord sur les points qui restent à traiter». Ainsi, selon le plan présenté par Rollon Mouchel-Blaisot, des travaux de curage et de désencombrement de l’Authie vont être réalisés jusqu’au 31 mai prochain. «Nous allons pouvoir mettre en place une intervention sur l’ensemble de l’itinéraire du fleuve, du Pont-à-Cailloux jusqu’à Nampont. Ces travaux vont permettre de faire ce qui n’a pas pu être fait jusqu’à présent, dans le respect du parcours naturel de l’Authie.» Ces travaux, a encore précisé le préfet de la Somme, sont réalisés sous l’égide du Syndicat mixte Canche et Authie (Symcéa), «de l’aval à l’amont.» De cette manière, estime le représentant de l’État, «on respecte les règles de l’art sans faire d’impasses sur ce qu’il y a à faire».
Beaucoup d’attentes
Une fois que les travaux dits «d’urgence» seront réalisés, le préfet n’a pas exclu que d’autres travaux puissent être programmés. «Pour l’heure, nous sommes dans l’urgence, mais il y aura bien des travaux de fond à faire sur d’autres secteurs, avec des ouvrages à repenser. Il y a sans doute des choses à faire pour faciliter l’évacuation de l’eau à la mer.» Quant au calendrier, Rollon Mouchel-Blaisot l’assure : «Avant l’été, nous nous serons mis d’accord sur ce qu’il reste à faire ailleurs, avec un plan de gestion à moyen terme.» À entendre le préfet, la réunion du 3 avril qui s’est tenue à Abbeville aura été «constructive et positive dans un contexte où il y a beaucoup d’attentes». Quant à la responsabilité de l’État, le préfet a souhaité «mettre les pendules à l’heure» : «L’État n’est pas maître d’ouvrage, mais il apportera des financements et il reste là pour conseiller, autoriser des interventions et coordonner l’ensemble des acteurs.»