Fruits et légumes frais : les Français ont confiance
Selon Interfel et FranceAgriMer, la part des Français ayant confiance dans les fruits et légumes a gagné quatre points en 2019. En parallèle, ils ont également acheté de plus grandes quantités.
D’après le baromètre de confiance 2019 réalisé par CSA Research et présenté par Interfel et FranceAgriMer au Salon de l’agriculture le 24 février, 93 % des Français ont confiance dans les légumes frais et 90 % dans les fruits frais. Soit, une hausse de quatre points en un an pour ces deux catégories. Ce qui place les fruits et légumes sur la deuxième marche du podium des produits frais, derrière le pain. Cette confiance, légèrement plus marquée pour les légumes que pour les fruits, est une constante et s’explique, selon le président d’Interfel Laurent Grandin, par le fait que les pommes ont été très attaquées ces dernières années sur les pesticides.
La présence de résidus de pesticides demeure d’ailleurs la plus grande préoccupation pour 43 % des consommateurs, soit une baisse de six points par rapport à 2018, et un niveau pratiquement équivalent à 2017. La deuxième source d’inquiétude est la présence d’OGM, ce qui est paradoxal, car «il n’y en a pas dans les fruits et légumes», a rappelé le président d’Interfel. «L’origine des produits devient un critère d’achat qui monte de plus en plus fort au fil de nos baromètres», a précisé le chargé d’étude de FranceAgriMer Raphaël Bertrand.
L’achat de fruits et légumes frais est principalement porté par la saisonnalité (72 %) et l’origine du produit (65 %). En second lieu, par l’aspect visuel (33 %), le prix (33 %) et les logos ou labels (30 %). Enfin, 52 % des Français déclarent se sentir suffisamment informés sur les fruits et légumes frais dont «seulement 7 % super bien informés», a complété la chargée d’étude à Interfel, Dragana Miladinovic.
Les Français ont consommé plus de fruits et légumes en 2019
Interfel et FranceAgriMer ont également partagé les premières tendances à la consommation de fruits et légumes en 2019. Comme les années précédentes, les Français sont prêts à payer plus cher leur panier de fruits et légumes. Ce qui traduit une demande croissante de qualité, selon le président d’Interfel, Laurent Grandin. Mais, nouveauté 2019, ils achètent également en plus grosses quantités. «On a le plaisir – c’est vrai, sans doute lié à des éléments conjoncturels – de constater que 2019 est une année de progression des volumes et des prix», a déclaré le président d’Interfel.
Sur le podium des fruits, la pomme décroche la palme d’or dans le cœur des Français. «La pomme a retrouvé une place qu’elle avait un peu perdue l’année d’avant, il y a une re-progression», a affirmé Laurent Grandin. Les fruits tropicaux continuent leur progression «de manière assez significative» tout comme les petits fruits rouges tels la myrtille, la groseille et la fraise. Côté légumes, «la tomate est vraiment indétrônable, puis vient la carotte», a complété le chargé d’étude de FranceAgriMer Raphaël Bertrand. La pastèque a également fait «une montée très forte ces dernières années» avec une consommation «fois trois».
«CodeOnLine food», une carte d’identité digitale pour les aliments
Les coopératives agricoles sont appelées à participer activement à la construction d’une vaste base de données sur les produits agricoles et alimentaires, déclinaison numérique des mentions figurant sur les emballages (ingrédients, valeurs nutritionnelles, allergènes, labels…) renseignée directement par les producteurs et fabricants. C’est ce qui est ressorti de la conférence organisée le 27 février au Salon de l’agriculture au cours de laquelle a été présenté le projet «CodeOnLine food» de numérisation des informations des produits alimentaires soutenu par l’Ania, la FCD, la FEEF, la FNSEA, la Coopération agricole et l’Ilec. L’initiative entend permettre aux producteurs et transformateurs d’assurer une information fiable et régulièrement mise à jour des consommateurs, notamment des usagers des différentes applications numériques à leur disposition. La base, opérationnelle depuis octobre 2019 et accessible à tous les adhérents de l’organisme de normalisation GS1 France, monte régulièrement en puissance. 1 900 entreprises de l’alimentaire ont déjà entré des données sur cette plateforme. La Coopération agricole entamera à partir d’avril une campagne de sensibilisation de ses adhérents, en commençant par une première réunion en région Paca. «Nous encourageons les coopératives à y participer, car nous pensons que c’est dans leur intérêt de maîtriser la diffusion de l’information et de la mettre à disposition de leur écosystème, notamment de leurs acheteurs», argumente Nathalie Blaise, la responsable qualité, nutrition et information du consommateur à la Coopération agricole. «Pour des PME qui n’ont pas de force de vente ou de service communication, c’est aussi un moyen de donner de la visibilité à leur offre.»