Glyphosate : des délibérations en cours aux Etats-Unis, Monsanto confiant
Les délibérations des jurés concernant une affaire opposant Monsanto à un citoyen américain, Dewayne Johnson, sur des liens possibles entre cancer et glyphosate, devraient commencer le 8 août à San Francisco (Etats-Unis), selon l’AFP. Pour l’avocat du plaignant, le «jour de rendre des comptes» est venu pour Monsanto. Selon lui, le géant de l’agrochimie a fait passer ses profits avant la santé publique en bataillant contre des études faisant état de risques cancérigènes autour du RoundUp. Son client est atteint d’un cancer en phase terminale, à 46 ans. Il estime qu’il existe un lien entre sa maladie et l’utilisation du produit qu’il a vaporisé entre 2012 et 2014 dans le cadre de son travail dans des écoles. Il réclame à Monsanto plus de 400 M$ en dommages et intérêts, mais surtout en sommes «punitives». Si Monsanto est condamné, il «devra faire quelque chose, mener des études qu'il n'a jamais faites, et alerter les gens», déclare l'avocat. Pour Monsanto, il n'y a aucun lien entre cancer et glyphosate, et donc aucune raison d'avertir d'un danger quelconque. «Rien de tout cela ne signifie quoi que ce soit», a asséné George Lombardi, qui défend Monsanto. Il note que le diagnostic de Dewayne Johnson était intervenu très peu de temps après l'utilisation des produits et que, donc, la maladie était vraisemblablement antérieure. «Ce que disent les preuves est clair, son cancer n'a pas été causé par le Ranger Pro», a-t-il insisté. Pendant plus d'un un mois, les deux parties se sont affrontées à coups d'études scientifiques contradictoires.