Grains : menace imminente pour le blé français en Algérie
L’Algérie va modifier « courant septembre » son cahier des charges à l’importation de blé tendre, ouvrant la porte aux origines mer Noire jusqu’ici à l’écart de cet important débouché pour la France, a annoncé le 16 septembre Thierry de Boussac, du négoce Lecureur, membre du Synacomex (syndicat de la meunerie d'exportation). « On attend un changement du cahier des charges des Algériens, certainement pour le prochain tender (appel d’offres, NDLR), qui devrait ouvrir (ce marché aux) origines mer Noire », a-t-il indiqué à l’occasion du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer. Cette décision, « entérinée » par le gouvernement, n’est pas encore connue dans le détail. « On ne connaît pas les conditions particulières de ce nouveau cahier des charges. Ce n’est pas forcément défavorable au blé français. »
Une certitude, d’après lui, le taux de grains punaisés sera relevé : pour certaines origines, le blé pourra être « accepté jusqu’à 0,5 % », quand la France restera à 0,1 %. Entre 1,5 et 2,5 Mt d’export de blé français vers l’Algérie sont prévues en 2020-21 (contre 5 Mt historiquement), d’après lui. Une contreperformance liée à la mauvaise récolte.