Greenpeace étrille députés et ministres pour leur inaction pour le climat
Quand les écolos se tirent entre eux dans les pattes, cela donne une ministre de la Transition écologique ex-membre d'EELV ou encore un député européen passé par une ONG pour la sauvegarde de la planète être en lice pour décrocher d'un prix dans le concours des « Boulets du climat » organisé par Greenpeace.
Les « Boulets du climat » sont à la politique ce que sont les « Gérard du cinéma » ; à savoir un prix satirique décerné aux « pires » personnalités politiques – députés et ministres - pour leur prestation pendant l’année. Les Boulets du climat, c'est autrement dit une initiative de Greenpeace France pour « éclairer les citoyens sur les décisions anti-climat prises par les responsables politiques au pouvoir, et récompenser ensemble le pire de l’inaction climatique ».
Deux catégories sont ouvertes : la première, celle des ministres. Parmi eux, on retrouve en premier Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et qualifiée de « tueuse d’abeilles » pour avoir défendu la ré-autorisation des néonicotinoïdes pour la culture de la betterave ; Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances ; Emmanuelle Wargon (Logement) ; le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebarri ou encore Olivia Grégoire, secrétaire d'État à l’Économie sociale et solidaire.
Néonicotinoïdes, huile de palme, Ceta
La seconde catégorie est celle des députés, qu’ils soient élus à Paris ou à Bruxelles. On retrouve ainsi parmi eux l’ancien président de l’Assemblée Nationale, François de Rugy ; Jacques Maire rapporteur du Ceta que Greenpeace considère comme « un traité climaticide de libre-échange avec le Canada, qu’il (le député) a défendu bec et ongles, quitte à mentir » ; Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget ; Mohamed Laqhila, accusé par l’ONG d’être le « plus fidèle ami de Total », notamment par la « défense du pétrolier et son utilisation d’huile de palme dans les carburants » ; et l’ancien directeur de l’ONG WWF et eurodéputé, Pascal Canfin.
Sous les portraits de chaque candidat, Greenpeace détaille par le menu ce que l'on peut considérer comme des faits d'armes pour chacun, quitte à en exagérer certains. Un exemple ? affirmer que la réautorisation des néonicotinoides pour la culture de la betterave « ouvre grand la porte à de nouvelles dérogations pour d’autres cultures, malgré la dangerosité de ces pesticides ».
Les votes sont ouverts jusque « fin janvier 2021 », détaille Greenpeace dans une foire aux questions sur son site Internet, afin de « permettre au plus grand nombre de voter ».