Carburant
Interdiction de remplir son jerrican à la pompe
Avec le blocage du dépôt pétrolier de Mardyck depuis une semaine (Flandres TotalEnergies) en raison d’une grève des salariés, et de l’afflux massif des automobilistes à la pompe, le carburant devient rare en région. Le préfet de la Somme a interdit l’achat de carburant dans des bidons jusqu’au vendredi 7 octobre à 23h59, sous réserve de prolongation.
Avec le blocage du dépôt pétrolier de Mardyck depuis une semaine (Flandres TotalEnergies) en raison d’une grève des salariés, et de l’afflux massif des automobilistes à la pompe, le carburant devient rare en région. Le préfet de la Somme a interdit l’achat de carburant dans des bidons jusqu’au vendredi 7 octobre à 23h59, sous réserve de prolongation.
N’imaginez plus faire vos petites réserves personnelles de carburant. Depuis hier, le 5 octobre, Etienne Stoskopf, préfet de le Somme, «a décidé d’interdire la vente et l’achat de carburant dans tout récipient de type jerrican ou bidon jusqu’au vendredi 7 octobre 2022 à 23h59, sous réserve de prolongation», annonce la préfecture dans un communiqué.
Cette décision est prise alors que les difficultés d’approvisionnement en carburant sont réelles depuis quelques jours dans la Somme, comme dans le Nord Pas-de-Calais. «Ces difficultés sont liées au blocage d’un des dépôts approvisionnant les Hauts-de-France en raison d’un mouvement social, mais résultent aussi d’un afflux massif des usagers de la route vers les stations-services, engendrant ainsi une consommation plus élevée qu’habituellement», note la préfecture.
Voilà plus d’une semaine que les salariés de l’Établissement des Flandres TotalEnergies sont en grève. Et si ce n’est pas la seule cause de la difficulté à trouver du carburant dans les stations-services de la région, cela y participe forcément. Les syndicats ont confié à nos confrères de La Voix du Nord que «plus rien ne sort, ni par pipe, ni par camion» du dépôt qui pèse à lui seul 1 250 000 m3 de stockage, soit près de la moitié de la capacité régionale.
Les services de l’État assurent «suivre très étroitement la situation afin de rétablir une situation normale et d’approvisionner en carburant de manière prioritaire les secteurs et professions connaissant des tensions, notamment en mobilisant les autres dépôts de la région.» L’impact est particulièrement ressenti dans la profession agricole, le secteur du transport routier et le secteur de la pêche. Le préfet de la Somme en appelle au «civisme et à la responsabilité de chacun».