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Irrigation pommes de terre : état des lieux dans la Somme

Avec 868 forages en 2017, notre département est celui où se pratique le plus l’irrigation dans les Hauts-de-France, en grande majorité pour la culture des pommes de terre.

En 2017, du fait d’une année particulièrement sèche, on a atteint des records de consommation d’eau dans la Somme, soit 33,5 millions de m3.
En 2017, du fait d’une année particulièrement sèche, on a atteint des records de consommation d’eau dans la Somme, soit 33,5 millions de m3.
© D. R.

C’est dans le département de la Somme que les premiers forages sont apparus dans le nord de la France, il y a plus de quarante ans. Deux raisons à cela : le développement des cultures industrielles de la pomme de terre et celui des cultures légumières, avec l’implantation notamment de l’industriel Bonduelle. Un long passé donc qui explique le nombre de forages recensés, soit 868 en 2017, dont une grande majorité sert à la culture des pommes de terre. «Mais, attention, les forages ne fonctionnement pas tous en même temps», précise Emmanuel du Tertre, chef du service environnement à la Chambre d’agriculture de la Somme. La majeure partie de ces forages se situent dans le grand est de la Somme, particulièrement dans le Santerre et le Vermandois, mais aussi sur la façade maritime du Ponthieu.
En 2017, du fait d’une année particulièrement sèche, on a atteint des records de consommation d’eau dans la Somme, soit 33,5 millions de m3. Deux autres années ont aussi atteint de fortes consommations d’eau, soit 2015 avec 29,3 millions de m3, et 2011 avec 29,2 millions de m3.
A contrario, 2014 a enregistré une faible consommation d’eau avec 8,8 millions de m3. Les objectifs de l’irrigation sont doubles : avoir un produit de qualité et des quantités régulières tant pour les productions industrielles que pour le marché du frais.

La réglementation se durcit
En termes de procédure, les règles sont les suivantes : l’agriculteur doit déposer une déclaration au-dessus de 10 000 m3 d’eau prélevés par an, et une autorisation au-dessus de 200 000 m3. Entre le nombre de forages élevé sur le territoire, les aléas climatiques (épisodes de sécheresse) et les incidences des forages sur le débit des cours d’eau et des nappes phréatiques, la réglementation s’est durcie, et devient de plus en plus complexe. Ainsi, il n’est plus possible de réaliser des forages en dessous de 500 mètres d’un cours d’eau. «Entre 500 mètres et 1 kilomètre d’un cours d’eau, l’agriculteur doit prouver que le forage n’aura pas d’impact sur celui-ci par une étude d’incidence», ajoute Emmanuel du Tertre.
Depuis l’arrêté sécheresse de 2017, des restrictions sont également prévues si le débit des cours d’eau et celui des nappes phréatiques viennent à trop baisser. «Le département a été subdivisé en neuf secteurs sécheresse. Le volume d’eau est établi par secteur sécheresse. Les seuils sont déclenchés en fonction des secteurs. Conséquence : il devient de plus en plus compliqué de faire un forage, même si on en fait encore», précise le chef du service environnement. En termes d’impact, des études faites par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières, ndlr) ont établi la répercussion des forages sur les cours d’eau de la manière suivante : 50 millions
de m3 pour l’eau potable distribuée par les collectivités locales, 30 à 35 millions de m3 pour les industries et entre 15 et 30 millions de m3 pour l’irrigation des activités agricoles (fourchette variant suivant les conditions météorologiques).

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