La 75e édition du SIMA sous le signe de l’électronique embarquée
Un aperçu des grandes tendances technologiques du salon
et des premières nouveautés dévoilées.
Après deux journées de forte affluence, cette 75e édition s’annonce comme un bon cru, tant sur le plan du visitorat que sur le climat des affaires. L’innovation est aussi au rendez-vous avec cette année l’électronique embarquée comme fil conducteur. La plupart des cabines de tracteurs et d’automoteurs accueillent désormais de grands écrans tactiles multifonctions. Leur compatibilité à la norme Isobus tend à se généraliser. Les constructeurs d’outils ne sont pas en reste et sont de plus en plus nombreux à proposer des versions Isobus. Parmi les multiples fonctions offertes par les terminaux, celles en lien avec le positionnement GPS continuent de se développer. La coupure automatique de tronçons, voire à la buse est une option proposée par tous les spécialistes de la pulvérisation. Basé sur le même principe, l’automatisme gère également la largeur de travail des épandeurs d’engrais et la coupure de rang des semoirs monograine. Toujours en lien avec la localisation GPS, la télématique (télémétrie) est désormais proposée par plusieurs tractoristes. Pionnier de ce service, John Deere s’est vu rejoint par Claas, Agco, JCB, Case IH, New Holland et Trimble. Permettant la connaissance à distance des paramètres de fonctionnement des tracteurs, des engins de récolte et de manutention (consommation, régime moteur, réglages de battage, pertes, etc.), la télémétrie permet d’optimiser le fonctionnement d’une flotte de véhicules (par exemple en assistant un chauffeur dans ses réglages), ainsi que la logistique et l’entretien de ceux-ci.
Réglages automatisés
La multiplication des capteurs et des pilotages électriques ou électrohydrauliques favorise également le développement de l’assistance aux réglages, voire au réglage automatisé, comme sur certaines moissonneuses-batteuses.
Autre solution d’assistance, l’internet mobile donne accès à l’ensemble des préconisations du constructeur par l’intermédiaire d’applications sur smartphone ou tablette. Cette dernière pourra même faire office de terminal en cabine avec des applications personnalisées.
Le secteur du matériel d’élevage bénéficie également des automatismes. Le marché émergent du robot d’alimentation accueille deux nouveaux acteurs avec Jeantil et Bélair.
Concernant les autres tendances, on notera l’apparition de nouvelles gammes de tracteurs quatre cylindres adoptant des motorisations conformes aux normes Tier 4i et s’équipant de transmissions à variation continue (Deutz Fahr séries 5 et 6, Massey Ferguson 6 600, New Holland T6 AutoCommand). C’est aussi la première apparition d’un tracteur équipé d’un moteur répondant aux normes Tier 4 final : le Claas Axion 800 et son moteur FPT de 200 à 270 ch. Sur les tracteurs de forte puissance, la nouveauté concerne les pneumatiques : des modèles de 2,30 mètres de diamètre font leur apparition, les 2,15 m se démocratisent, tandis que la technologie IF (Improved Flexion) est adoptée par de nouveaux manufacturiers. Suite aux conditions extrêmes de l’automne, l’intérêt pour les chenilles continue de faire débat.
Sur le secteur de la pulvérisation, l’émergence du segment de marché des automoteurs à cabine avancée se confirme. Les cabines de catégorie 4 (norme EN-15965) améliorant la protection de l’utilisateur équipent de nouveaux automoteurs. En travail du sol et semis, pas d’innovations majeures : les outils de strip-till trônent sur de nombreux stands, tout comme les semoirs équipés pour la fertilisation.