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Élevage avicole
La campagne de vaccination contre la grippe aviaire est lancée

La campagne de vaccination contre l’influenza aviaire a démarré début octobre. 64 millions de canards devront être vaccinés sur un an. Coût de l’opération 100 millions d’euros financé à 85 % par l’État. 

Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a lancé dans les Landes, la campagne  de vaccination des canards le 2 octobre.
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a lancé dans les Landes, la campagne de vaccination des canards le 2 octobre.
© Ministère de l’Agriculture

Le 2 octobre, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a lancé dans les Landes, la campagne de vaccination des canards. Selon les arrêtés publiés au Journal officiel du 28 septembre, la vaccination sera obligatoire pour les élevages détenant plus de 250 canards (Barbarie, mulard et Pékin) dont les produits, viande et foie gras sont destinés à la consommation. Deux doses seront administrées, une première au dixième jour de vie, le rappel dix-huit jours plus tard. 

L’ensemble du territoire est concerné, ce qui représente environ 64 millions de canards à vacciner dans 2 700 élevages pour la campagne 2023-2024. Cette campagne vaccinale, dont le montant approche les 100 millions d’euros, sera prise en charge à 85 % par l’État, le reste étant supporté par la filière, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. «Grâce à une formidable mobilisation collective, la France sera ainsi le premier pays de l’Union européenne à vacciner contre l’influenza aviaire. Et le premier pays au monde à vacciner selon un protocole garantissant une traçabilité rigoureuse et un suivi rapproché des animaux vaccinés», s’est félicité Marc Fesneau. Le dispositif vaccinal comporte également un bouclier additionnel pour protéger les élevages. Il renforce les mesures classiques de prévention déjà en vigueur sur le territoire métropolitain (mesures de biosécurité, surveillance sanitaire garantissant une détection précoce de la maladie, réduction de la densité des élevages...) dont la bonne application reste impérative. 

 

L’enjeu de l’exportation 

Pour Éric Dumas, président de l’interprofession du foie gras (Cifog), il s’agit d’«une réelle lueur d’espoir qui doit permettre de sortir de l’ornière sanitaire dans laquelle notre filière se trouve». «Ce dispositif de vaccination, avec toutes les mesures de surveillance qui lui sont associées, est une première mondiale : il a pour objectif de protéger tous les élevages d’oiseaux et devrait mettre fin aux abattages préventifs d’animaux, que personne ne veut plus vivre», a-t-il poursuivi. Reste encore un obstacle à lever, l’exportation du foie gras issu d’animaux vaccinés. L’engagement de la filière dans la lutte contre l’influenza aviaire «ne doit en effet pas lui fermer les frontières de certains pays importateurs de foie gras français. Aussi, une des prochaines étapes pour aboutir à la réussite de la vaccination, est d'obtenir l'acceptabilité de celle-ci auprès de ses partenaires internationaux», précise Éric Dumas. Pour mémoire, 1 378 foyers IAHP ont été recensés en élevage lors de l’épizootie 2021-2022 en France, conduisant à l’abattage de 22 millions de volailles. Lors de l’épizootie 2022-2023, 402 foyers en élevage ont été recensés, pour un total de 10 millions de volailles abattues, selon le ministère de l’Agriculture. 

Bovins/MHE : Elvéa appelle au «rétablissement» de l’export dans «les plus brefs délais»

Alors que les trois récents cas de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans le Sud-Ouest de la France bloquent une partie des exportations de bovins vifs vers l’UE – malgré que le gouvernement a rapidement levé les obstacles réglementaires –, Elvéa demande à l’État de «tout mettre en œuvre pour rétablir les flux commerciaux», d’après un communiqué du 28 septembre. Le réseau d’organisations de producteurs exhorte les autorités à obtenir des «accords bilatéraux» avec l’Espagne et le Portugal (déjà touchés par la MHE), ainsi qu’avec l’Italie, premier débouché des broutards français. Et de plaider également pour une «déclassification de la maladie au niveau européen». Elvéa réclame aussi une indemnisation des éleveurs, car «les mesures sanitaires pourraient amener au stockage des animaux qui auraient dû être vendus». La MHE, prévient Elvéa, «ne doit en aucun cas affecter les prix payés aux éleveurs», alors que «la pression se fait sentir sur les marchés du maigre». Selon l’Idele, «le prix des broutards s’est raffermi» ces dernières semaines avec la réouverture du marché algérien (refermé depuis) à 3,50 €/kg vif (charolais de 350 kg, semaine 36). Côté volumes, dans un contexte de décapitalisation, les exportations de broutards ont chuté de 7 % sur un an (du 1er janvier au 20 août), à 609 000 têtes.
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