La cession d’Herta toujours en discussion
L’usine Herta basée à Saint-Pol-sur-Ternoise (62) est concernée par la volonté de Nestlé de se débarrasser de son activité charcuterie.
Depuis le 14 février 2019 et l’annonce du groupe Nestlé de sa volonté de se séparer de ses activités de charcuterie via sa filiale Herta, les choses ne semblent pas avoir vraiment changé. Seulement, pour le géant mondial de l’agroalimentaire, le temps s’est accéléré et la cession d’Herta serait devenue plus urgente, notamment en raison de l’envolée des prix du porc consécutive à la crise de la peste porcine en Asie. Quelques jours plus tôt (20 septembre), Arnaud de Belloy, PDG d’Herta France, annonçait qu’il fallait s’attendre à une hausse du prix du «jambon et des saucisses de 5 à 15 %» pour les mêmes raisons. L’usine de Saint-Pol-sur-Ternoise est l’une des deux unités de fabrication de charcuterie de la marque Herta dont Nestlé cherche à se séparer. Il conserverait en revanche les branches «produits végétariens» et «pâtes à dérouler», jugées plus rentables.
Une offre de 300 millions d’euros
Selon le journal Les Echos du 24 septembre, un seul candidat à la reprise d’Herta se serait manifesté jusqu’à présent. Il s’agit du groupe Bigard, déjà implanté dans les Hauts-de-France avec quatre unités d’abattage - Feignies (59), Formerie (60), Flixecourt (80), Saint-Pol-sur-Ternoise (62) -, et voisin immédiat de l’usine saint-poloise d’Herta. Mais toujours d’après le journal Les Echos, l’offre de reprise d’un montant de 300 millions d’euros par Bigard aurait été jugée «insuffisante» par Nestlé ; lequel espère un montant compris entre 400 et 500 millions d’euros. Bigard disposerait de son côté encore d’une vingtaine de jours pour formuler une nouvelle offre.
Le géant suisse de l’agroalimentaire «se donne encore trois mois pour prendre une décision», autrement dit, «avant Noël».