Betteraves
La CGB demande à utiliser des molécules autorisées ailleurs dans l’UE contre la jaunisse
Le syndicat français des producteurs de betteraves craint un risque de distorsion de concurrence vis-à-vis des autres pays producteurs.
Le syndicat français des producteurs de betteraves craint un risque de distorsion de concurrence vis-à-vis des autres pays producteurs.
Alors que l’Institut technique de la betterave (ITB) a alerté le 19 mars, d’un « risque élevé » de jaunisse pour 2024, la Confédération générale des betteraviers (CGB) demande au gouvernement l’autorisation de « plusieurs molécules efficaces contre les pucerons », permises par la réglementation européenne mais interdites en France, rapporte un communiqué du 25 mars.
« Les betteraviers français s’insurgent contre cette distorsion de concurrence qui sape leur compétitivité et les met en risque », précise la CGB. Et de préciser que le Premier ministre Gabriel Attal a souligné en février qu’il fallait « éviter qu’un produit phytosanitaire soit interdit en France avant le reste de l’Union européenne ».
Dans un article, l’ITB recommande la mise en place de mesures préventives, et appelle à une surveillance renforcée des parcelles de betteraves pour déclencher des traitements, si la situation l’exige. Or, les molécules utilisables en France « ont montré leurs limites en 2020 », estime la CGB, qui rappelle que les « ravages de la jaunisse » avaient alors entraîné « une perte de 30% de la production nationale ».
Pour rappel, l’arrêt rendu le 19 janvier 2023 par la Cour de justice européenne a sonné, dans toute l’Europe, la fin des dérogations d’urgence accordées aux semences enrobées de néonicotinoïdes. Mais l'acétamipride, par exemple, continue d'être autorisée par l’UE, en usage foliaire.