Betteraves
La dérogation 2023 pour l'utilisation des NNI en consultation publique
Syndicalisme betteravier et association de protection de l’environnement s’opposent sur l’utilité d’une nouvelle dérogation à l’utilisation des semences traitées avec des substances néonicotinoïdes pour les prochains semis de betteraves sucrières.
Syndicalisme betteravier et association de protection de l’environnement s’opposent sur l’utilité d’une nouvelle dérogation à l’utilisation des semences traitées avec des substances néonicotinoïdes pour les prochains semis de betteraves sucrières.
Le projet d’arrêté de dérogation permettant d’utiliser les semences de betteraves traitées aux néonicotinoïdes pour la campagne 2023 a été mis en consultation le 3 janvier sur le site du ministère de l’Agriculture. Deux produits sont concernés par le texte : le Gaucho de Bayer ainsi que le Cruiser de Syngenta. Le texte est identique à la version de 2022. Les agriculteurs devront donc respecter les mêmes conditions : ne pas utiliser de semences traitées plus d’une année sur trois dans la même parcelle, et respecter les délais imposés pour les successions culturales dans les parcelles traitées.
Si le blé pourra être semé dès l’année suivante, le maïs devra attendre deux ans, quand le colza ne pourra être installé qu’à partir de la troisième année.
La CGB accueille le texte favorablement
La CGB (betteraviers) accueille « favorablement » le texte, saluant l’absence de contraintes supplémentaires. « Avec les conditions actuelles de la dérogation, certains ont déjà des difficultés à gérer leurs assolements », rappelle-t-on.
Chez Générations Futures, François Veillerette considère à l’inverse que « rien ne justifie la dérogation », avec des réservoirs viraux indiqués comme faibles dans l’étude jointe à la consultation. L’association « demande donc aux ministères concernés de renoncer à accorder cette dérogation injustifiée pour des substances extrêmement dangereuses pour l’environnement et la santé. »
La consultation publique se terminera le 24 janvier, et le comité de surveillance se prononcera à son tour sur la pertinence du texte lors d'une réunion prévue le 20 janvier.