La filière volailles attend avec impatience la vaccination
Pour s’extraire de la grippe aviaire la filière volaille attend impatiemment la mise en place de la vaccination malgré les menaces que celle-ci fait peser sur les échanges commerciaux.
Pour s’extraire de la grippe aviaire la filière volaille attend impatiemment la mise en place de la vaccination malgré les menaces que celle-ci fait peser sur les échanges commerciaux.
Les témoignages des éleveurs se succèdent. À Cirières, dans les Deux-Sèvres, Annabelle et Louis-Marie Pasquier se remémorent cette journée de décembre 2022 où ils découvrent dans leur élevage des canetons de quatorze jours touchés par l’influenza aviaire. La maladie se transmet rapidement à un autre bâtiment où 3 000 volailles arrivent à maturité. La décision est implacable. Il faut euthanasier les poulets, plus 7 000 chapons et 15 000 pintades. «Cinquante tonnes de volaille à la benne alors qu’on les avait préparées pour les fêtes», déclare Louis-Marie Pasquier. En trente ans de carrière, ce couple d’éleveurs, spécialisé en volailles conventionnelles, n’a jamais traversé une telle épreuve. À la crise s’ajoutent les prolongations obligatoires de vide sanitaire. La production vient de repartir doucement, il y a deux mois, avec des dindes dans deux bâtiments sur neuf. Sur l’année écoulée, la production a été arrêtée pendant huit mois.