Coopération
La Flandre entérine sa fusion avec Noriap
Jeudi 1er décembre, lors de son assemblée générale, la coopérative La Flandre a voté sa fusion avec la coopérative Noriap. La Flandre enregistre, par ailleurs, un bilan positif pour sa campagne 2021.
Jeudi 1er décembre, lors de son assemblée générale, la coopérative La Flandre a voté sa fusion avec la coopérative Noriap. La Flandre enregistre, par ailleurs, un bilan positif pour sa campagne 2021.
L'assemblée générale de la coopérative La Flandre s'est tenue jeudi 1er décembre. L'occasion de présenter les résultats de la campagne 2021 et d'expliquer la fusion avec sa consœur Noriap. En effet, à l’issue des votes, 89 % des adhérents présents ou représentés ont validé le projet de fusion de la Flandre avec Noriap. «Ce projet sera ensuite proposé pour validation aux adhérents Noriap lors d’une assemblée générale extraordinaire, qui se tiendra le mardi 20 décembre prochain à Mégacité (à Amiens, ndlr)», précise La Flandre, dans un communiqué.
Concrètement, cette fusion ne «changera pas grand-chose pour les adhérents qui gardent les mêmes interlocuteurs, rassure Alexandre Rivenet, président de La Flandre. Le conseil d'administration devient un conseil de région et les adhérents vont simplement devoir souscrire à un peu de capital.»
Une fusion logique
Cette fusion s'inscrit dans un contexte de partenariat avec Noriap datant de 2015 : «Tout d'abord marqué par l'adhésion de La Flandre à UFP (Union Flandre Picardie) pour une gestion commune des activités, puis en 2019, par l'adhésion de la coopérative La Flandre à la coopérative Noriap, constituant ainsi une section autonome. L'ensemble des silos et des salariés La Flandre ont alors été transférés à la coopérative Noriap», récapitule la coopérative. Aussi, «nous étions devenus dépendants de Noriap financièrement et nous étions limités dans les investissements. Avec cette fusion, ce sera plus simple car plus claire. C'était finalement assez logique puisque nos 70 salariés faisaient déjà partie des effectifs Noriap, par exemple», précise Alexandre Rivenet. Il ajoute : «Ce n'est pas la fin de la coopérative La Flandre, mais une vision d'avenir et un nouvel élan pour la région. Si la fusion est adoptée par les adhérents de Noriap, le nom La Flandre ne disparaîtra pas et deviendra une enseigne commerciale au sein de Noriap.» «Nous sommes ravis de cette première étape réussie pour ce projet de fusion. Après sept années de travaux communs, il apparaissait évident à nos conseils d'administration respectifs de proposer une fusion de nos structures à nos adhérents. Cela permettra d'apporter toujours plus de valeur ajoutée aux agriculteurs de notre territoire, en proposant des offres, des services et des innovations adaptés à chaque région», a conclu son homologue, David Saelens, président du groupe Noriap.
Bilan positif pour 2021
L'assemblée générale a aussi été l'occasion de présenter le bilan de la campagne 2021. «Avec un chiffre d'affaires en hausse de 10 % pour la campagne 2021-2022 s'élevant à 49 750 000 €, la coopérative affiche un bilan positif et un résultat net de 759 000 €», indique La Flandre. La collecte de la campagne 2021 est de près de 105 000 t. Une collecte en baisse de 7,9 % par rapport à la campagne précédente, qui s'explique par une diminution des rendements due au contexte climatique. Les pluies abondantes de l'été 2021 ont freiné la récolte. Or, les céréales restent la principale activité de la Flandre (25 000 ha), bien que la pomme de terre se soit ajoutée (7 500 à 10 000 ha). D'ailleurs, Pierre Benoît Decool, chef de région La Flandre, a rappelé les moments clés de la campagne, notamment la construction du nouveau bâtiment de stockage de pommes de terre de Socx de 2 500 m², ainsi que l'achat d'un terrain sur la commune de Bollezeele pour l'implantation d'une plateforme de réception et d'un bâtiment de stockage d'engrais.
Nouveautés 2023
À date, difficile de faire le bilan de la campagne 2022. En revanche, on peut se projeter en 2023. «Pour 2023, on espère évidemment gagner des parts de marché et s'étendre un peu au sud de notre région historique (25 sites situés au nord de la ligne Lille-Béthune-Boulogne). L'idée est, à terme, de combler la zone blanche qui se trouve entre la région de Noriap et nous», détaille Alexandre Rivenet. Des nouveautés sont également attendues, notamment l'arrivée d'une concession de machines agricoles dans le Nord-Pas-de-Calais.