La FNP fait le choix de la relance de la production
La Fédération nationale porcine considère que tous les ingrédients sont réunis pour briser la spirale du déclin.
«Nous voulons impulser une dynamique de croissance avec des outils performants pour les éleveurs» déclare Paul Auffray, le secrétaire général de la Fédération nationale porcine (FNP). Loin du discours «décliniste», la FNP avait placé son assemblée générale qui s'est déroulée le 10 juin à Paris sur le thème de la relance porcine. «Nous avons tous les ingrédients pour réussir et redevenir les premiers de la classe, nous avons des éleveurs compétents, un environnement industriel favorable, des techniques et de la génétique de pointe», poursuit-il.
En outre, l’environnement politique et réglementaire est en train de changer. Le nouveau régime d’enregistrement des porcheries au regard des installations classées est en train de se mettre en place. «Les premiers dossiers d’enregistrement arrivent», précise le président, Jean-Michel Serres. Reste encore à finaliser le dispositif par une circulaire ministérielle pour que toutes les administrations aient «une lecture homogène de la nouvelle réglementation».
Les responsables de la FNP se félicitent également de l’annonce d’une enveloppe de plus de 200 millions d’euros pour la modernisation des élevages dans le deuxième pilier de la Pac. La production porcine, comme celle de volaille d’ailleurs, qui ne bénéficiait pas de soutien public depuis une quinzaine d’année, sera éligible. «Une bonne nouvelle qui permettra de rattraper le retard d’investissement, dont souffre la production porcine avec un parc de bâtiments de plus de 20 ans», estime le président. Aux régions de se mobiliser pour qu’elles inscrivent la relance porcine au rang de leurs priorités. La Bretagne l’a déjà fait.
Embargo russe
La relance de la production passe également par le renouvellement des générations. En effet, la majorité des éleveurs a plus de 50 ans. Face à la lourdeur des capitaux à engager –1 million d’euros voire davantage-, la FNP réfléchit à la mise en place d’un fonds de garantie ainsi qu’à un fonds de développement pour encourager des jeunes à s’installer.
Si ce n’était l’embargo russe qui prive les éleveurs d’une rémunération de 0,20 €/kg de carcasse depuis la fin janvier, la situation des producteurs serait aujourd’hui relativement favorable.